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« Dès maintenant, nous procédons au délestage de certaines activités ».
« Dès maintenant, nous procédons au délestage de certaines activités » pour pouvoir réserver 550 lits aux patients atteints de COVID-19, a indiqué jeudi la présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger, en conférence de presse virtuelle sur la situation dans la métropole.
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Cela affectera les cliniques externes ou ambulatoires et « les rendez-vous jugés non urgents ou non essentiels ». Les interventions chirurgicales, elles, seront « réduites de 50 % »,alors qu’il faudra « réduire l’ouverture de certaines petites salles d’urgence » pour pouvoir réaffecter des ressources. Ces mesures correspondent au niveau 3 de délestage.
Mme Bélanger a prévenu que Montréal risque bientôt de devoir atteindre le niveau 4, soit 1000 lits, comme des prévisions de l’INESSS disent que « dans la première semaine de janvier, nous aurons peut-être plus de 500 personnes dans nos hôpitaux ».
En comparaison, le plus grand niveau d’occupation depuis le début de la pandémie était « d’environ 800 lits ».
« Bien que le variant Omicron soit peut-être moins sévère » que Delta, « il est beaucoup plus transmissible, donc c’est une question de nombres », a expliqué la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin.
En ce moment, « 90 % des cas à Montréal sont dus à Omicron ». « Le taux de positivité avoisine les 18 à 20 % dans certains territoires », ce qui signifie qu’une personne sur cinq qui va se faire tester a bel et bien la COVID-19.
Le Québec a battu un record jeudi, avec l’annonce de 9397 nouvelles infections, pour un total de 41 807 cas actifs.
Même si le gouvernement provincial permet encore les rassemblements à 10 convives vaccinés pour Noël, elle enjoint les Montréalais à limiter le plus possible la quantité d’événements, mais aussi le nombre de personnes qui y participent.
Alors que la vague Delta était celle des 5 à 11 ans et de leurs familles, la situation actuelle touche surtout les jeunes adultes, avec « plus de 60 % de nos nouveaux cas » qui concernent « les groupes d’âges de 18 à 44 ans », a-t-elle précisé.
La bonne nouvelle, c’est que les jeunes sont moins susceptibles d’avoir des complications. Mais c’est aussi la raison pourquoi la Dre Drouin souhaite « couper la transmission avant Noël », pour « éviter que la hausse des cas ne se répercute chez des populations plus âgées », alors que le temps des fêtes est un moment où, souvent, plusieurs générations de la même famille célèbrent ensemble.
Mais de petits rassemblements avec sa famille rapprochée, « je pense qu’on peut se le permettre », a-t-elle dit, ne serait-ce que pour des raisons de santé mentale. Elle a incité les gens à « ne pas multiplier les événements » à porter le masque à l’intérieur, à « aller jouer dehors » et « aérer votre maison ».
Devant des centres de dépistage déjà au maximum de sa capacité, La Dre Drouin demande maintenant aux Montréalais de ne pas s’y présenter pour confirmer un résultat positif obtenu avec un test rapide.
« Avec la prévalence que l’on a en ce moment, tous les tests sont fiables », a-t-elle fait valoir.
Les autres personnes qu’« on ne veut pas voir en centre de dépistage » sont celles qui souhaitent « juste valider leur statut avant d’aller à une fête », celles qui sont « des contacts de contacts » d’un cas infecté et même les contacts qui n’ont pas de symptômes. Ces derniers sont toutefois invités à faire un test rapide à partir de la maison.
Elle a rappelé que toute personne qui a été en contact étroit avec un cas positif jusqu’à 48 heures avant l’apparition des premiers symptômes doit s’isoler pendant 10 jours. Cela inclut « les gens avec qui vous avez été à l’intérieur sans masque pendant plus de 15 minutes », que ce soit pour « un party, un souper, un restaurant, une bière, du covoiturage ».
En plus de ces nouvelles directives, « plusieurs des centres de dépistage vont passer en mode rendez-vous », a annoncé Mme Bélanger. Il faudra donc vérifier sur internet pour ne pas se déplacer pour rien.
« Nous demandons aussi à la population de ne pas réserver plusieurs rendez-vous dans différents sites » afin de ne pas congestionner encore plus le système, a-t-elle ajouté.