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Le comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé sur la COVID-19 devait entamer jeudi de nouvelles discussions pour décider si l'organisation doit maintenir son niveau d'alerte maximal face à la pandémie.
Le comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la COVID-19 devait entamer jeudi de nouvelles discussions pour décider si l'organisation doit maintenir son niveau d'alerte maximal face à la pandémie.
Il s'agit de la 15e réunion de ce comité d'experts depuis que l'OMS a décrété le 30 janvier 2020 l'«urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)», le plus haut niveau d'alerte de l'organisation.
Le comité, présidé par le médecin français Didier Houssin, se réunit tous les trois mois pour recommander s'il faut maintenir ou pas cette alerte, la décision finale étant prise par le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La réunion devait démarrer en matinée jeudi et se poursuivre jusqu'en fin d'après-midi, mais la date de publication de la recommandation des experts n'est pas connue.
Quelques jours avant la précédente réunion, fin janvier, le Dr Tedros avait fait savoir qu'il jugeait prématurée la levée du niveau d'alerte le plus élevé.
Cette fois, il n'a rien dit.
Mais si le nombre de décès liés à la COVID-19 a baissé de 95% depuis janvier, les responsables de l'OMS ont déploré à plusieurs reprises que les activités de surveillance du virus, telles que le dépistage et le séquençage génétique, ont considérablement diminué à travers le monde, ce qui complique le suivi de la pandémie. Durant la période du 27 mars au 23 avril, la maladie a encore fait au moins 16 000 morts.
«Alors que le nombre de cas et de décès signalés chaque semaine est au plus bas depuis le début de la pandémie, des millions de personnes continuent d'être infectées ou réinfectées (...) et des milliers de personnes meurent chaque semaine», a encore indiqué l'OMS mercredi.
Dans la nouvelle stratégie de lutte de l'OMS contre la COVID-19, pour la période 2023-2025, dévoilée mercredi, le Dr Tedros souligne lui-même que le monde se trouve actuellement dans un moment «d'espoir et d'incertitude» face à l'évolution de la pandémie.
Mais la stratégie vise à «aider les pays qui passent d'une réponse d'urgence à une gestion, un contrôle et une prévention à plus long terme de la maladie».
La pandémie a fait plus de 7 millions de morts, depuis que les premiers cas ont été signalés en Chine fin 2019, et plus de 765 millions de cas ont été confirmés auprès de l'OMS, selon des chiffres sans doute très en-deçà de la réalité selon l'organisation.
Le 30 janvier 2020, l'OMS avait tiré la sonnette d'alarme, mais ce n'est que lorsque le Dr Tedros avait qualifié la situation de «pandémie» que les pays avaient pris la pleine mesure de l'urgence de la situation, ce qui avait offert au virus une longueur d'avance.
Depuis, plusieurs vaccins ont vu le jour, dont plus de 13,3 milliards de doses ont été administrées jusqu'à ce jour.