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Les nouveaux assouplissements des mesures sanitaires risquent de devoir attendre encore un certain temps.
Les nouveaux assouplissements des mesures sanitaires risquent de devoir attendre encore un certain temps.
Le directeur national de la santé publique, le docteur Luc Boileau, s’est présenté devant les médias mercredi avec les dirigeants des deux instituts qui le conseillent et dont les projections varient considérablement.
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«Le point charnière, c’est dans les derniers jours et dans les trois prochaines semaines. Si pendant cette période-là, on continue à aller au bon rythme d’une diminution qui peut continuer à ce rythme-là ou peut-être ralentir, mais continuer vers le bas pour les hospitalisations, on va être capables de faire beaucoup avec ça», a-t-il déclaré.
Or, les projections de l’Institut national de santé publique (INSPQ) laissent plutôt entrevoir une nouvelle augmentation des cas et des hospitalisations d’ici deux à trois semaines à la suite des derniers assouplissements décidés par Québec.
À l’opposé, les projections de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) prévoient une baisse marquée des cas et hospitalisations. Cependant, contrairement à celles de l’INSPQ, les projections de l’INESSS ne tiennent pas compte des effets des assouplissements et ne font que projeter les tendances actuelles.
Bien que le nombre d’hospitalisations continue de baisser, le scénario optimiste de l’INSPQ, où les contacts demeureraient limités, laisse entrevoir au mieux une stabilisation ou une légère augmentation des hospitalisations à la suite des baisses constatées au cours des dernières semaines. Le scénario pessimiste, lui, fait état de l’atteinte d’un nouveau pic de cas et d’hospitalisations à venir en février, mais tout de même inférieur au sommet historique de janvier.
«Malheureusement, la vague Omicron n’est pas encore terminée», a déclaré le docteur Éric Litvak, de l’INSPQ.
«La situation demeure fragile et on n’est pas à l’abri d’une certaine remontée des cas et des hospitalisations et même des décès au cours des prochaines semaines», a-t-il prévenu. Selon lui, seul le fait de limiter les contacts et d’être pleinement vacciné peuvent freiner cette tendance.
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Le docteur Boileau a ajouté que l’on surveille avec attention la propagation du sous-variant BA.2, qui semble encore plus transmissible, mais qui ne serait pas plus virulent, bien que les études sur ce sous-variant demeurent préliminaires. Il a également précisé que l’on surveillait attentivement la légère hausse des consultations pédiatriques des enfants de moins de 12 ans à l’urgence et le fait que les hospitalisations pédiatriques demeurent stables alors qu’elles diminuent dans tous les autres groupes d’âge.
À ce sujet, le docteur Litvak a précisé la nature des craintes entourant les jeunes. « Les jeunes sont peu à risque d’hospitalisation. Ce n’est pas ça qui nous inquiète. Ce qui nous inquiète plutôt c’est un genre d’effet secondaire dans lequel s’il y a un peu plus de transmission qui se fait chez les groupes plus jeunes, (que) ça (finisse) par atteindre les groupes plus âgés avec le temps et éventuellement mener à plus d’hospitalisations. »
Luc Boileau a répété à quelques reprises qu’il ne prévoit pas et ne souhaite pas revenir en arrière en ce qui a trait aux mesures sanitaires. À l’opposé, il n’a pas voulu se prononcer sur la possibilité de permettre de nouveaux assouplissements. Tout au plus s’est-il avancé pour dire que dans un scénario idéal, où les contacts seraient limités et que les cas et les hospitalisations continuaient de diminuer, « on va être capables de nous assurer de faire la progression de la levée des mesures, de toutes les mesures. C’est ce que nous recommanderons au gouvernement si on observe ça. »
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Par ailleurs, il a cherché à clarifier la position de la santé publique quant à la pratique des sports et des loisirs pour les jeunes, précisant que le masque est requis dans tous les contextes scolaires et parascolaires. Du côté des sports et loisirs civils, il a expliqué que le masque n’est pas obligatoire pour les enfants de moins de 10 ans, mais qu’il est tout de même recommandé.