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La CSQ croit que l’attitude actuelle du gouvernement ne fait qu’«effriter l’adhésion» des Québécois aux mesures sanitaires, «aussi importantes et nécessaires soient-elles», notamment en raison de la 6e vague de la COVID-19.
Jeudi devrait être la dernière journée des consultations particulières et des auditions publiques sur le projet de loi no 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire.
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) estime que le projet de loi no 28 du gouvernement Legault relève surtout d’une «opération de relations publiques» et de la «symbolique».
La CSQ croit que Québec soit se doter d’un plan de sortie de crise «sérieux» pour éviter de nourrir le mécontentement et le cynisme de la population.
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Le groupe syndical croit que l’attitude actuelle du gouvernement ne fait qu’«effriter l’adhésion» des Québécois et des Québécoises aux mesures sanitaires, «aussi importantes et nécessaires soient-elles», notamment en raison de la sixième vague de la COVID-19.
Le président de la CSQ, Éric Gingras, reconnaît que la sortie de crise doit être accompagnée de «règles transitoires négociées» permettant la prolongation de certaines mesures pour assurer un maximum de stabilité dans les réseaux de la santé, de l’éducation et de la petite enfance.
Il s’interroge toutefois sur la largesse de la prérogative que se laisse le gouvernement dans le projet de loi no 28.
Pour la CSQ, un projet de loi de sortie de crise «doit explicitement mentionner les mesures qui doivent être prolongées, prévoir quand et comment elles prennent fin et, surtout, permettre à l'ensemble des personnes élues d'en débattre démocratiquement».
Éric Gingras insiste sur le fait que les mesures doivent «surtout protéger en tout temps celles et ceux qui offrent des services à la population et qui ont risqué leur santé pour le faire».
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La CSQ espère également que le gouvernement du Québec s’ouvre aux idées et aux solutions des gens sur le terrain tels que les travailleurs et les travailleuses des réseaux de la santé, de l’éducation et de la petite enfance.
«Ils veulent contribuer aux solutions, et, plus que jamais, leur expertise est essentielle», insiste-t-il.
Par ailleurs, la CSQ dénonce le fait qu’elle n’a pu être entendue en commission parlementaire sur les consultations sur le projet de loi no 28 sous prétexte «que les audiences portaient essentiellement sur la santé».
La CSQ rappelle que l’urgence sanitaire touche aussi l’éducation et la petite enfance, soit des groupes qui représentent plus d’une centaine de milliers de travailleuses et de travailleurs.
«Non seulement c'est un affront pour le personnel de la santé que nous représentons, mais allez dire au personnel, dans les milieux, dans les établissements scolaires, les CPE et les milieux familiaux, par exemple, que les nombreux décrets ne les concernent pas; vous verrez ce qu'ils ont à répondre! », de lancer Éric Gingras.
La CSQ a tout de même déposé un mémoire, dans le cadre de la commission parlementaire, pour défendre les intérêts de ses membres.