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Deux des plus grandes associations d'entreprises du Canada demandent aux gouvernements provinciaux de fournir un soutien financier aux restaurants, aux détaillants et aux petites entreprises aux prises avec les nouvelles restrictions de santé publique.
*Visionnez, ci-dessus, l'intervention de notre collègue Sabrina Rivet au Fil.
Par Tara Deschamps – La Presse canadienne
Dans une lettre ouverte aux premiers ministres, Restaurants Canada et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante ont indiqué mardi que de nombreuses provinces avaient introduit une nouvelle série de restrictions en plus des mesures existantes, mettant leurs entreprises en danger.
Selon les deux groupes, ces nouvelles règles, associées aux craintes généralisées au sujet du variant Omicron du virus de la COVID-19, ont incité de nombreux Canadiens à annuler leurs projets pour les vacances des Fêtes et à magasiner en ligne.
Mais de nombreuses entreprises ne sont toujours pas admissibles au soutien du gouvernement fédéral, car leurs activités ne sont pas complètement interrompues.
«La réalité est que des dizaines de milliers de PME à travers le Canada ne recevront aucun soutien des gouvernements alors que les restrictions gouvernementales réduisent considérablement leur capacité à servir les clients et que les avertissements de santé publique font en sorte que de nombreux consommateurs préfèrent rester chez eux», ont écrit les organisations.
Elles demandent ainsi aux premiers ministres d'annoncer une nouvelle série de subventions provinciales aux petites et moyennes entreprises et de faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il rétablisse la subvention salariale et l'aide au loyer avec les mêmes conditions d'admissibilité que les programmes d'aide du printemps.
Les groupes souhaitent également que le programme du compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) soit rouvert avec un plus grand prêt, une augmentation de la portion pardonnable et des exigences de remboursement différé.
Les groupes souhaitent que le gouvernement rende tous les nouveaux programmes d'aide plus accessibles, afin que les nouvelles entreprises puissent en bénéficier et que les entreprises n'aient pas à respecter les conditions onéreuses précédemment requises.
Les mandats antérieurs ont empêché des entreprises comme celle d'Anita Agrawal d'obtenir de l'aide.
La cheffe de la direction du fabricant de bijoux torontois Jewels4Ever a demandé l'aide au loyer, mais elle n'a pas été considérée comme admissible parce que son entreprise a vu ses activités chuter de 66 %, soit un peu moins que les 70 % requis par le gouvernement.
Malgré le manque de soutien, elle a continué à faire fonctionner son entreprise, mais admet qu'avec Omicron, son personnel a maintenant peur de se présenter au travail et que ses réservations sont déjà en baisse.
«Pendant une journée normale, nous avons peut-être huit à dix rendez-vous, mais à cause de la COVID, nous n'en avions qu'environ deux ou trois, a affirmé Mme Agrawal. Et maintenant avec Omicron, c'est encore moins, donc c'est assez difficile.»
Alors que Mme Agrawal voit la nécessité, pour les propriétaires de PME, de recevoir plus de soutien, elle appelle les gouvernements provincial et fédéral à réfléchir également à des solutions à plus long terme.
Rendre le loyer commercial plus abordable se trouve dans le haut de sa liste de souhaits, puisqu'il s'agit d'une partie importante des dépenses professionnelles des entreprises.
«Nous n'avons pas de plafond dans cette province sur la hausse du montant du loyer», a-t-elle souligné, en faisant référence à l'Ontario.
Elle craint que les entreprises soient forcées d'envisager de nouveau des réductions ou des fermetures s'il n'y a pas d'allègement durable des loyers, et que plusieurs n'aient plus rien dans leurs coffres pour survivre après les précédentes vagues de restrictions.
«Je suis très inquiète pour les trois prochains mois et ce que cela signifie, a-t-elle affirmé. Les magasins vont peut-être à nouveau être fermés ou auront moins de trafic à cause du variant Omicron et (...) cela va avoir un impact sur nous tous, car la grande priorité de la plupart des gens ne sera pas de sortir et dépenser de l'argent.»