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Le gouvernement fédéral annoncera des changements concernant les mesures sanitaires aux frontières la semaine prochaine.
Le gouvernement fédéral annoncera des changements concernant les mesures sanitaires aux frontières la semaine prochaine. C'est ce qu'a indiqué le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, lors d'une conférence de presse vendredi avant-midi.
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«Le pire d'Omicron étant derrière nous, notre gouvernement évalue activement les mesures en place à nos frontières. Nous devrions être en mesure de communiquer des changements à ce sujet dès la semaine prochaine», a déclaré le ministre de la Santé.
Lors d'une conférence de presse vendredi après-midi, le premier ministre Justin Trudeau s'est fait demander si le relâchement de certaines restrictions à la frontière pourrait faire en sorte que les manifestants «crient victoire».
Il a répondu que les décisions du gouvernement seront toujours «basées sur la science» et indiqué que l'obligation vaccinale des personnes qui voyagent au Canada en train et par avion ainsi que la vaccination des travailleurs fédéraux font partie des mesures que le gouvernement «ne compte pas changer».
Actuellement, le gouvernement déconseille tout voyage international non essentiel. Toute personne voyageant au Canada par avion, train ou bateau doit être vaccinée contre la COVID-19. Les voyageurs doivent également fournir un test PCR datant de moins de 72 heures afin de pouvoir entrer au Canada.
La vaccination obligatoire des camionneurs transfrontaliers fait partie des revendications des manifestants qui paralysent le centre-ville d'Ottawa depuis maintenant deux semaines, et des manifestants qui bloquent les routes à différents endroits à la frontière canado-américaine.
Questionné à savoir si le gouvernement possédait des données concernant la transmission du virus par les camionneurs transfrontaliers non vaccinés, et si cette obligation était importante au point de mettre en jeu la sécurité des citoyens et la paix sociale, le ministre Duclos a répondu ceci: «Quand les gens se déplacent et c'est vrai autour de la frontière évidemment, les contacts sont plus fréquents» et «ce qu'on a entendu du milieu de l'industrie du transport, c'est que la grande majorité des entreprises et les représentants de ces travailleurs sont en faveur» car «ça protège les travailleurs, les entreprises et les chaînes d'approvisionnement».
«Le problème, ce n'est pas la vaccination, c'est l'absentéisme et la maladie», a fait valoir le ministre Duclos.
Présente à la conférence de presse, l'administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam, a ajouté que «notre base de données» n'a pas d'informations concernant la transmission du virus «selon les occupations» des travailleurs transfrontaliers.
Elle a ajouté que «comme beaucoup de Canadiens et de travailleurs essentiels, les camionneurs sont infectés par le virus Omicron» et «qu'ils ne sont pas différents, c'est la même population».
«Les meilleurs avis scientifiques doivent continuer de guider les décisions du gouvernement», a pour sa part indiqué le ministre Dominic LeBlanc sur le même sujet.
«Si une bande de personnes ne sont pas d'accord avec la science ou s'ils décident qu'ils ne vont pas suivre les meilleurs avis de santé publique et s'ils décident de faire des blocages illégaux, ça ne constitue pas des avis médicaux», mais plutôt «des pratiques illégales qui font mal à des milliers et des milliers de Canadiens» qui souhaitent la fin de la pandémie, a ajouté le ministre LeBlanc.
Concernant les demandes des conservateurs et du député libéral Joël Lightbound de fournir un plan détaillé avec des cibles et des échéanciers concernant la levée des restrictions, le ministre Duclos a répondu ceci: «Il n'y a pas un gouvernement ou un ministre de la Santé qui va pouvoir déclarer qu'à partir d'une certaine date il n'y aura plus de COVID-19, la science ne fonctionne pas comme ça et le virus non plus».
Après deux ans de pandémie, le coronavirus n'a «pas fini de nous surprendre», mais «il faut apprendre à vivre» avec, ce qui implique de conserver certaines mesures sanitaires, a également mentionné le ministre Duclos.
«La question n'est pas de savoir s'il y aura une prochaine vague, mais plutôt quand se produira la prochaine vague», a indiqué le ministre de la Santé, en ajoutant «qu'il faut intensifier les campagnes de vaccination».
En se basant sur les dernières données de l'Agence de la santé publique du Canada, la docteure Tam a indiqué qu'actuellement 130 personnes meurent de la COVID-19 chaque jour et qu'environ 8700 personnes sont traitées quotidiennement pour le virus à l'hôpital, dont 1000 reçoivent des soins intensifs.
Bien qu'ils soient encore élevés, ces chiffres montrent que le Canada a dépassé le sommet de la vague Omicron et que les provinces peuvent commencer à assouplir les restrictions liées à la COVID-19, a déclaré l'administratrice en chef de la santé publique.
Les provinces doivent également prévoir de futures vagues, car le virus ne disparaîtra pas et d'autres variants pourraient émerger avec une transmission et une gravité que l'on ignore, a-t-elle déclaré.
Elle a précisé que la planification des provinces devrait inclure des tests PCR, des mesures de santé publique, la vaccination et différents traitements.