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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié mercredi sa nouvelle stratégie de lutte contre la Covid-19 afin d'aider les pays à passer d'une gestion en mode urgence de la maladie à sa prévention et son contrôle.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié mercredi sa nouvelle stratégie de lutte contre la Covid-19 afin d'aider les pays à passer d'une gestion en mode urgence de la maladie à sa prévention et son contrôle.
Cette publication intervient alors que le comité d'urgence sur la Covid-19 de l'organisation doit se réunir jeudi pour décider si la pandémie est encore assez grave pour mériter le niveau d'alerte maximal, décrété le 30 janvier 2020.
La décision finale, qui revient au directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, pourrait n'être publiée que plusieurs jours après la réunion.
En attendant, l'OMS a dévoilé son plan stratégique de réponse à la Covid-19 pour 2023-2025, le quatrième depuis que les premiers cas ont été signalés fin 2019 dans la région de Wuhan en Chine.
Selon l'OMS, ce document doit servir de «guide aux pays pour savoir comment gérer la Covid-19 au cours des deux prochaines années, lors de la transition de la phase d'urgence vers une réponse soutenue à plus long terme».
«Le plan précédent, publié en 2022, énonçait deux objectifs stratégiques : réduire la circulation du (virus) SRAS-CoV-2 et diagnostiquer; et dépister et traiter le Covid-19 afin de réduire la mortalité, la morbidité et les séquelles à long terme», explique le Dr Tedros dans la présentation de la stratégie.
La nouvelle stratégie «conserve ces deux objectifs et en ajoute une troisième : aider les pays qui passent d'une réponse d'urgence à une gestion, un contrôle et une prévention à plus long terme de la maladie», poursuit-il.
Le nouveau document met en particulier l'accent sur la prise en charge des personnes ayant contracté la maladie dans sa version dite Covid long qui «semble survenir dans 6% des cas symptomatiques», indique le Dr Tedros.
«La recherche est essentielle : nous devons mieux comprendre l'état post-Covid, y compris ses facteurs de risque et le rôle de l'immunité, et développer des méthodes pour mieux quantifier son fardeau. Dans le même temps, les pays doivent renforcer et financer les parcours de soins pour cette maladie souvent débilitante», écrit-t-il.
La nouvelle stratégie repose sur cinq composantes : «la surveillance collaborative, la protection des communautés, des soins sûrs et modulables, l'accès aux contre-mesures (par exemple les vaccins, NDLR) et la coordination en cas d'urgence».
Selon l'OMS, elle sera utile pour guider les pays dans la gestion de la Covid-19, «que la pandémie demeure ou non une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)», le plus haut niveau d'alerte de l'organisation.
L'alerte et son nom quelque peu alambiqué n'avaient pas réussi à convaincre de l'urgence de la situation et il avait fallu attendre le 11 mars 2020 et l'utilisation du mot «pandémie» par le chef de l'OMS pour faire bouger les choses.
«Bien que nous soyons dans une position beaucoup plus forte pour faire face à la pandémie de Covid-19, le virus est là pour rester et les pays doivent le gérer en même temps que d'autres maladies infectieuses», a indiqué mardi l'OMS.
Aussi, «en ce moment d'espoir et d'incertitude» face à l'évolution de la pandémie, la nouvelle stratégie est une nouvelle étape «cruciale», relève le Dr Tedros.
Quelques jours avant la précédente réunion du comité d'urgence de l'OMS sur la COVID, fin janvier, il avait fait savoir qu'il jugeait prématurée la levée du niveau d'alerte le plus élevé.
Si le nombre de décès liés à la Covid-19 a baissé de 95% depuis janvier, l'OMS déplore que les activités de surveillance du virus, telles que le dépistage et le séquençage génétique, ont considérablement diminué à travers le monde, ce qui rend les épidémiologistes plus ou moins aveugles.
«Alors que le nombre de cas et de décès signalés chaque semaine est au plus bas depuis le début de la pandémie, des millions de personnes continuent d'être infectées ou réinfectées (...) et des milliers de personnes meurent chaque semaine», a encore indiqué l'OMS mercredi.