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La ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, promet que les compressions de 15 milliards $ dans l'ensemble du gouvernement ne toucheront pas la prestation de services de son ministère, précisant que cela ne constitue rien de moins qu'une «ligne rouge» à ne pas franchir.
«C'est mon engagement envers les peuples des Premières Nations», a-t-elle finalement affirmé mardi à une cinquième question sur le même sujet lors d'un point de presse à Charlottetown, la capitale de l’Île-du-Prince-Édouard, en marge de la retraite du cabinet fédéral.
Mme Hajdu a précédemment plaidé que son ministère fournit sur les réserves des services comme les soins de santé, l'éducation, la qualité de l'eau, des programmes de prévention du suicide et de santé mentale.
«Il y a encore un énorme écart entre la qualité de vie des Autochtones dans les réserves et celle des non-Autochtones et des municipalités», a-t-elle ajouté, évoquant d'autant plus ses réticences.
Dans une lettre, la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, a chargé ses collègues ministres d'identifier, d'ici le 2 octobre, 15 milliards $ de dépenses qui pourraient être sabrées. Le gouvernement vise à rediriger les fonds sous-utilisés vers des services essentiels, tels que les soins de santé et l'économie propre, ainsi qu'à ses grandes priorités.
Bien que Mme Hajdu ait assuré que, comme le fait «chaque ministre», son ministère fait «bien sûr» l'exercice d'identifier où couper parce que «les Canadiens s'attendent à ce que nous nous serrions la ceinture», elle estime aussi qu'il est essentiel que «tout le monde ait une chance équitable de réussir».
Dans son budget 2023, Ottawa entendait réduire les dépenses publiques de plus de 15,4 milliards $ sur cinq ans, notamment avec des compressions dans les montants payés aux consultants, dans les services professionnels et dans les coûts de déplacements, des économies estimées à 7,1 milliards $.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, avait aussi annoncé une politique d'austérité, ordonnant aux ministères et organismes de réduire leurs coûts de fonctionnement de 3 %.
Le conseil des ministres fédéral devrait discuter mardi de la possibilité de revoir la Stratégie nationale sur le logement et, éventuellement, de tenir un sommet national sur le logement avec d'autres ordres de gouvernement et le secteur privé dans le but de résoudre la crise du logement à travers le pays.
Ces discussions se tiendront alors que les libéraux prévoient de faire du logement l'axe central de leurs efforts lors de la prochaine session parlementaire.
Deux experts en logement qui ont aidé à rédiger un récent rapport sur le rôle du gouvernement fédéral dans la résolution de la crise du logement devraient ainsi présenter leurs conclusions au cabinet mardi.
Le rapport déposé il y a une semaine prévient que «la crise du logement au Canada s'aggrave de façon spectaculaire», en grande partie à cause d'un manque «extrême» de logements locatifs accessibles et abordables.
Les auteurs soutiennent qu'une nouvelle stratégie nationale rassemblant les gouvernements, le secteur privé et les organismes sans but lucratif est nécessaire pour remédier à la pénurie de logements, et à la pénurie de logements abordables en particulier.
Les données du plus récent recensement national suggèrent qu'en 2021, environ 10 % de la population, soit 1,5 million de personnes, avait besoin d'un logement abordable, alors que le logement social ne représentait qu'environ 3,5 % du parc de logements du pays.
Les auteurs du rapport souhaitent que le Canada vise à doubler cette proportion.