La société mère de la chaîne de dépanneurs 7-Eleven, Seven & i Holdings, semble se montrer réceptive à une éventuelle vente à Alimentation Couche-Tard.
Dans une lettre aux actionnaires, le comité spécial convoqué par Seven & i a confirmé que les deux parties travaillent de concert pour identifier des acheteurs potentiels pour les dépanneurs qui pourraient être vendus afin de satisfaire les régulateurs antitrust américains.
Cette information circulait depuis la semaine dernière, alors que Couche-Tard en avait fait mention.
L'exploration de la cession de certains dépanneurs est l'une des trois options proposées par le comité pour faire avancer les négociations.
La deuxième demande à l'entreprise québécoise de vendre tous ses magasins américains de Circle K, tandis que la troisième suggère que Seven & i n'accepte une fusion que si Couche-Tard signe un accord de cession avec un acheteur potentiel.
Seven & i prévient que toute vente à Couche-Tard se heurterait à des obstacles antitrust «importants», car les sociétés ont au moins 2000 magasins qui se chevauchent et qui devraient probablement être cédés à un acheteur viable, crédible et indépendant pour répondre aux préoccupations des régulateurs en matière de concurrence.
Seven & i affirme que Couche-Tard aurait souhaité que les deux parties signent un accord d'acquisition, puis se départissent des magasins qui se chevauchent ou tentent de trouver un acheteur pour la cession, mais le propriétaire de 7-Eleven estime que cette approche aurait entraîné un risque trop élevé que l'accord ne soit pas approuvé et reste en suspens pendant plusieurs années.
Couche-Tard a refusé de commenter la lettre transmise par Seven & i à ses actionnaires. La semaine dernière, l'entreprise a révélé avoir identifié un portefeuille de magasins américains susceptibles d'être cédés et a dit être en discussion avec Seven & i à propos d'éventuels acquéreurs pour ces magasins.
Seven & i a initialement repoussé l'offre de rachat de Couche-Tard, l'an dernier, jugeant qu'elle était trop basse et qu'elle ne répondait pas pleinement aux préoccupations réglementaires américaines.
Or, la proposition du géant québécois est devenue plus attrayante depuis que la famille fondatrice de l'entreprise établie au Japon a annulé sa propre offre en raison de difficultés à obtenir du financement.
