Début du contenu principal.
Dans les heures qui ont précédé l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence par le premier ministre Justin Trudeau, des camionneurs annonçaient leur intention de poursuivre leur siège à Ottawa.
L'une des principales organisatrices derrière la mobilisation des camionneurs, Tamara Lich, a assuré en conférence de presse lundi après-midi qu'ils allaient `résister' devant l'invocation de la loi.
Elle affirme que les manifestants n'ont pas peur et elle a qualifié le siège de «manifestation pour l'amour et la liberté». En s'adressant directement à M. Trudeau, elle a soutenu que peu importe ce qu'il fait, les camionneurs vont résister et n'iront nulle part.
Pour faire écho aux propos de Mme Lich, un camionneur ontarien impliqué dans le siège en périphérie de la colline du Parlement, Harold Jonker, disait n'être aucunement inquiété par la Loi sur les mesures d'urgence. À ses yeux, la loi est «inutile» parce que l'armée ne sera pas déployée et que les entreprises de remorquage ne prendront pas le risque de perdre la clientèle des camionneurs.
À lire également : Les camionneurs acceptent de quitter les quartiers résidentiels d'Ottawa
Il dit comprendre ce que tente de faire le premier ministre Trudeau, mais il croit plutôt que cette décision va se retourner contre lui.
M. Jonker, qui possède une entreprise de transport dans la région de Niagara, dit avoir été l'un des premiers arrivés à la manifestation en compagnie de son épouse, le 28 janvier. Le couple n'a pas l'intention de bouger.
Les manifestants dénoncent les obligations vaccinales et les autres restrictions sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19, dont certaines seront levées dans quelques provinces.
Les manifestants ont également profité des manifestations pour dénoncer M. Trudeau et appeler à la destitution de son gouvernement.
Alors que le maire d'Ottawa avait fixé lundi à midi la date limite pour que les camionneurs campés dans le centre de la capitale quittent les rues résidentielles, certains disaient refuser d'obtempérer, tandis que d'autres gros camions semblaient céder à la demande de Jim Watson.
Des dizaines de camions restaient garés lundi après-midi aux principales intersections du centre-ville d'Ottawa.
Certains conducteurs affirmaient attendre de voir si le Parlement voterait plus tard dans la journée pour une motion conservatrice qui demande au gouvernement fédéral de fournir un plan pour lever toutes les obligations et restrictions fédérales liées à la COVID-19.
Ils affirmaient que ce n'est qu'alors qu'ils décideraient de se déplacer ou de quitter complètement Ottawa.
D'autres disaient ne pas croire à l'entente entre le maire d'Ottawa et la direction des manifestants et n'avaient pas l'intention de bouger de si tôt.
Le maire Jim Watson avait présenté la proposition dans une lettre publiée dimanche dans le cadre d'un accord à l'amiable visant à mettre fin à la protestation permanente contre les mesures sanitaires de la pandémie.
Mme Lich avait écrit sur Twitter, tard dimanche soir, que les camions quitteraient les zones résidentielles lundi.
Des véhicules de police avec des feux clignotants semblaient escorter plusieurs camions et leur indiquer où se garer lundi après-midi.
Le maire a affirmé que les chefs du convoi ont commencé à donner suite à leur engagement de déplacer plusieurs camions du quartier résidentiel au sud de la rue Wellington.
Il a dit sur Twitter qu'il s'agit d'une «opération complexe de plusieurs jours» en soutien aux résidants.
Le rassemblement des manifestants antigouvernementaux qui bloquent les rues de la ville autour de la colline du Parlement en est maintenant à sa troisième semaine.
a frustration envers la manifestation est devenue palpable dans la capitale nationale où les habitants ont lancé des contre-manifestations contre le soi-disant `Convoi de la liberté'.
Lundi, un juge ontarien a accordé une injonction à la demande de la Ville d'Ottawa contre une multitude d'infractions aux règlements municipaux contre le bruit, la marche au ralenti des véhicules, les feux d'artifice et les feux en plein air.
L'injonction qui n'a pas de date d'échéance a été rédigée de manière à fournir un nouvel outil aux policiers et autres agents de la paix pour faire respecter les règlements municipaux, a commenté la Ville d'Ottawa lundi.
L'avocat de la ville, David White, a demandé l'injonction vendredi, affirmant que les manifestants violaient les règlements de manière flagrante.
Les manifestants semblaient d'humeur festive, lundi après-midi, une dizaine d'entre eux dansant et brandissant des drapeaux canadiens au son de la musique pop et des bruits des klaxons sur la rue Wellington.
On retrouvait moins de gens dans les rues et sur les trottoirs que lors des jours précédents de la manifestation.