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La motion qui «rappelle que l'accès pour les journalistes à des consultations publiques menées par le gouvernement ne devrait pas être entravé» a été présentée par la députée libérale Michelle Setlakwe.
Après avoir refusé aux journalistes l'accès à des consultations publiques sur l'activité minière, le gouvernement Legault a finalement appuyé, jeudi, une motion demandant que leur présence soit permise.
La motion qui «rappelle que l'accès pour les journalistes à des consultations publiques menées par le gouvernement ne devrait pas être entravé» a été présentée par la députée libérale Michelle Setlakwe.
Elle demande en bref de «permettre la présence de journalistes lors de la consultation publique sur le développement harmonieux de l'activité minière tenue par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts».
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Les 111 élus présents au Salon bleu ont voté en faveur de la motion, incluant la députée de Rimouski et ministre des Ressources naturelles et des Forêts au cœur du litige, Maïté Blanchette Vézina.
Son vote a provoqué des applaudissements et des railleries de l'autre côté de la Chambre; la ministre a répondu en se rasseyant avec un sourire et un clin d'œil.
Plus tôt dans la journée, le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, l'avait exhortée à changer son fusil d'épaule et à accepter les journalistes aux consultations publiques.
«Que la ministre avance en terrain miné, c'est son problème à elle. Mais cet enjeu est plus important qu'elle, c'est l'enjeu de la possession de notre territoire», a-t-il déclaré en point de presse.
«C'est inacceptable pour la démocratie, pour le journalisme, pour le droit du public de connaître quels sont les enjeux. Vous savez, en 16 ans, j'ai participé à plein de consultations au Québec, je n'ai jamais vu une telle chose.»
Les consultations sur le «développement harmonieux de l'activité minière» se déplacent dans dix régions, de manière virtuelle, jusqu'au 19 mai, dans le contexte où le nombre de claims miniers explose au Québec.
Pour refuser l'accès aux journalistes, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts avait invoqué mercredi la nécessité pour les participants de pouvoir discuter librement entre eux, en toute confidentialité.
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s'était insurgée, soulignant que le boom de claims miniers inquiétait citoyens et municipalités, et que les journalistes devaient pouvoir informer la population.
Actuellement, plusieurs villes réclament un moratoire sur les claims miniers et des changements à la loi. Les claims miniers permettent à une entreprise d'avoir le droit exclusif d'explorer le sol.