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«Ça suffit le yo-yo sanitaire en petite enfance!»
La confirmation du retour en classe le 17 janvier en présence a fait réagir avec vigueur les syndicats de personnel enseignant; maintenant, un syndicat d’éducatrices se fait aussi entendre au sujet des consignes sanitaires dans les Centres de la petite enfance (CPE).
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a témoigné de son «inquiétude», jeudi par l’entremise d’un communiqué.
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Pour la FIPEQ-CSQ, le principal problème de la garde des enfants dans les CPE cet hiver réside dans les consignes d’isolement après un contact avec une personne positive à la COVID-19.
La Santé publique recommande que l'isolement des enfants symptomatiques ou qui obtiennent un résultat positif à un test de dépistage rapide soit de cinq jours à compter de l'apparition des premiers symptômes, plus un isolement supplémentaire de cinq jours en cas de résultat positif au cinquième jour d’isolement initial.
«Les isolements cumulés ont des impacts négatifs sur le développement et sur les apprentissages des tout-petits, disait le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, mercredi. Je me réjouis donc de constater que la durée de l'isolement peut être réduite, tout en étant sécuritaire.»
Or, la procédure est la même pour un contact domiciliaire avec un cas positif, selon la dernière mise à jour du ministère de la Famille, le 13 janvier 2022.
«Ça suffit le yo-yo sanitaire en petite enfance! a déclaré la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon. Pourquoi un contact d'un cas positif devrait-il s'isoler si celui-ci a eu lieu à son domicile, mais pas à son service éducatif? Quelle est l'explication scientifique derrière ce raisonnement?»
«On assiste à la volte-face de la volte-face, a-t-elle mentionné. En l'espace de deux semaines, les consignes ont changé à trois reprises. En parallèle, des documents de la santé publique contredisant le gouvernement ont largement circulé et ont contribué à la création d'une confusion insoutenable dans nos centres de la petite enfance et dans nos milieux familiaux.»
Les mesures annoncées jeudi en vue du retour en classe concernaient les milieux scolaires primaire et secondaire. Le ministère de l'Éducation, Jean-François Roberge, a notamment prévu un plan de contingence face au «grand nombre» d'absence du personnel scolaire causée par des infections de COVID-19. Ce plan prévoit que les centres de services scolaires et les commissions scolaires devront identifier des personnes-ressources dans les écoles ou à l’extérieur, voire des parents, qui se porteraient volontaires pour soutenir les étudiants lors d’absence d’un(e) professeur(e).
Le réseau des Centres de la petite enfance (CPE) se dit «oublié» par Québec et aurait voulu, selon toute vraisemblance, voir le ministre de la Famille participer à cette annonce.
«Encore une fois, on arrive avec un cocktail de mesures qui ne sont pas adaptées aux enfants de 0 à 5 ans et au travail de leurs intervenantes, a déploré Valérie Grenon. Je n'ose même pas imaginer comment les parents doivent être perdus dans ce capharnaüm.»