Héma-Québec serait partante pour la mise en place d'un modèle de consentement présumé au don d'organes et de tissus, sous certaines conditions.
Pour ce faire, il faudrait d'abord créer un registre «unique et centralisé» où les citoyens pourraient accéder et modifier en tout temps leur consentement, dont un refus par exemple, au don d'organes et de tissus.
«En ce moment, ces dons reposent au Québec sur le consentement signifié par le donneur de son vivant ou par ses proches après le décès. Le passage à un consentement présumé représenterait donc un important changement de paradigme», a mentionné le Dr Marc Germain, vice-président aux affaires médicales et à l'innovation à Héma-Québec.
Héma-Québec soutient qu'il faudrait aussi rassembler les différents registres de consentement actuels utilisés en un seul registre, pour faciliter la transition et la mise en place du modèle.
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L'organisme a fait part de ses réflexions et recommandations sur les moyens pour faciliter le don d'organes ou de tissus dans le cadre d'auditions publiques de la Commission de la santé et des services sociaux de l'Assemblée nationale du Québec
«Héma-Québec salue l'initiative des députés, qui cherchent à améliorer le système de dons d'organes et de tissus au Québec», a dit le Dr Germain.
Même si c'est un premier pas de la part des élus, Héma-Québec soutient qu'il y a encore du travail à faire pour «éduquer» la population sur le sujet et dans le processus de recommandation des donneurs potentiels aux organismes responsables des dons par les hôpitaux et autres organismes impliqués.
Selon les chiffres de l'organisme, le pourcentage des décès rapportés a oscillé entre 4 et 11% de 2015 à 2022, ce qui est inférieur à la moyenne canadienne, qui était de 18,4% en 2020. Considérant qu'environ 40% des défunts sont admissibles au don de tissus, beaucoup de donneurs potentiels de tissus ne sont tout simplement pas recommandés à Héma‑Québec, selon eux.
Rappelons que Héma-Québec a adopté des assouplissements pour attirer de nouveaux donneurs de sang. Depuis le 4 décembre, des milliers de personnes souffrant de diabète ou ayant pu avoir été exposées à une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob sont admissibles au don de produits sanguins.

