Le parcours de Morgan Shannon contre le cancer peut être raconté à travers les peluches qui garnissent son lit. Lorsqu'il a été diagnostiqué d'un cancer de stade 4 à l'âge de deux ans, il n'en avait que quelques-unes. Aujourd'hui, à 10 ans et guéri du cancer, il en a une montagne: des cadeaux de ses amis, de sa famille et du personnel médical qui l'ont aidé à traverser cette période difficile.
«Ce n'est pas seulement une maladie qui affecte le corps, elle affecte tous les aspects de votre vie, vos relations et votre famille», a confié Jackie Rosenhek, sa mère.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Mme Rosenhek raconte qu'ils ont commencé à remarquer des signes anormaux lorsque Morgan avait 2 ans. Il était léthargique et collant, il ne voulait pas manger, mais son estomac grossissait rapidement. Ils l'ont emmené aux urgences de l'Hôpital de Montréal pour enfants et, quelques heures plus tard, il subissait une radiothérapie d'urgence.
«C'était vraiment choquant, car nous savions que quelque chose n'allait pas, mais nous n'aurions jamais pensé qu'il s'agissait d'une maladie mortelle.»

Morgan a été diagnostiqué avec un neuroblastome de stade 4 à haut risque, un cancer agressif qui s'était propagé dans son abdomen, ses os et la base de son crâne.
La Dre Jitka Stankova, oncologue pédiatrique, a expliqué que pour réduire ses tumeurs agressives, il avait reçu une radiothérapie d'urgence, ce qui est rarement pratiqué sur un patient aussi jeune.
«Nous n'aimons pas trop utiliser la radiothérapie chez les enfants... car ils sont en pleine croissance et les effets à long terme sont plus importants», a-t-elle expliqué.
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Le traitement de Morgan, qui a duré deux ans, comprenait également une chimiothérapie, une intervention chirurgicale, des greffes de cellules souches et une immunothérapie, ce qui a nécessité de nombreux séjours à l'hôpital pour enfants.
Morgan était trop jeune pour se souvenir de cette période, mais Jackie Rosenhek et son mari, Grant Shannon, ont dû faire face au traumatisme de voir leur enfant subir un traitement contre le cancer.
«En privé, nous avons beaucoup crié vers le ciel, mais en public, nous disions: "Tout va bien". J'ai vraiment dû tout bloquer et faire comme si tout était normal.»
Même si la vie n'était pas normale, Morgan dit que les programmes offerts par la Fondation de l'enfance de Montréal ont rendu son séjour plus facile, en lui donnant des moyens de s'amuser, notamment un tricycle pour faire le tour de la salle de jeux.
«Je roulais très vite et les infirmières me donnaient des amendes», a-t-il confié. «J'en ai encore une, que je n'ai toujours pas payée depuis 2020.»
Il en conserve une copie dans un album rempli de souvenirs de cette époque, notamment des cartes du personnel qui s'est occupé de lui.
Jackie Rosenhek explique que si son travail est essentiel pour guérir le cancer, les dons versés à la Fondation offrent le soutien physique, social et financier dont les familles ont besoin pour traverser cette crise.
«On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant. Il faut tout un village pour prendre soin d'un patient en oncologie», a-t-elle précisé.
Morgan est maintenant en rémission depuis cinq ans. Bien qu'il souffre d'une perte auditive permanente et doive subir des examens de contrôle, sa mère affirme que leur priorité était désormais tournée vers l'avenir.
«Il est en pleine forme, il grandit et vit sa vie, alors nous suivons le mouvement!», a-t-elle ajouté.

Morgan a également quelques conseils à donner aux autres enfants qui pourraient recevoir un diagnostic de cancer.
«C'est difficile à vivre, mais on peut quand même essayer de s'amuser», a-t-il dit.


