Ce n’est un secret pour personne: tout le monde finira par décéder. Certains font toutefois le saut en prenant connaissance des frais reliés à leurs arrangements funéraires… ou ceux d’un proche disparu.
Les Québécois ont dépensé en moyenne 4500 $ pour couvrir les frais liés aux procédés funéraires l’an passé, selon la Fédération des coopératives funéraires du Québec. «La moyenne va inclure le bien sûr, toujours le transport du défunt, la préparation du corps, la crémation et une cérémonie qui se fait à même nos locaux», explique le directeur général, Mathieu Houle.
Et cette estimation serait même conservatrice, si on se fie aux résultats d’un sondage réalisé par la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ) en 2017. On estimait alors que les frais moyens associés à un décès pouvaient atteindre 5700 $. Ce montant varie évidemment grandement selon les options choisies.
Des choix plus économiques que d’autres
Plusieurs décisions peuvent évidemment faire varier la facture: l’achat de fleurs ou d’un repas, par exemple. Mais aussi le fait de choisir entre la crémation et l’inhumation (l’enterrement).
Certains salons funéraires offrent toutefois des options économiques aux familles qui n’ont pas les moyens ou ne souhaitent pas dépenser autant d’argent. Le salon funéraire Crématel, à Saint-Jérôme, propose par exemple un forfait à 1150 $ plus taxes. Ce prix inclut notamment le transport du défunt, la crémation, le contenant de crémation et la préparation des documents gouvernementaux, mais aucune cérémonie.
«Peu importe la classe sociale, on va tous décéder, au moins qu’on soit capable de le faire dignement et il y a des places exprès pour ça. On appelle ça des funérailles économiques», explique la directrice du salon, Mélissa Fournier.
Même son de cloche du côté de la Fédération des coopératives funéraires du Québec, qui recommande de prévoir entre 2500 $ à 3000 $ si on choisit de se priver de cérémonie. «On parle d’une disposition immédiate. Donc le rôle de la maison funéraire, la coopérative, c’est d’aller chercher le mort, procéder à la crémation, s’occuper des formalités légales», décrit Mathieu Houle.
Une urne ou un cercueil
Un élément qui aura un impact significatif sur votre facture? Le choix d’une urne ou d’un cercueil.
Si vous choisissez l’option du cercueil, des frais plus importants seront engendrés en raison notamment de l’embaumement, l’exposition et la location du salon.
«Si les gens se déplacent à l’église ou dans un lieu autre que la maison funéraire pour la cérémonie aussi, ça va entraîner des dépenses pour les véhicules et les porteurs par exemple», ajoute M. Houle.
Planifier plus tôt que tard
En plus de mettre vos volontés sur papier, les préarrangements funéraires feront en sorte que le montant payé ne changera pas avec les années.
«Une fois que c’est réglé, le coût ne change pas. Le montant des arrangements préalables payés d’avance est déposé en fiducie qui génère un intérêt. Une personne qui le fait à 55 ans, qui va décéder à 82 ans, le coût initial payé lorsqu’il avait 55 ans va être respecté au moment de son décès», explique M. Houle.
Selon Mme Fournier, les coûts ont «beaucoup augmenté» dans les dernières années. «Ils vont encore augmenter avec le coût de la vie d’aujourd’hui. On sait très bien que ça va monter», note-t-elle.
Une aide financière de Retraite Québec
Sachez toutefois qu’une aide financière gouvernementale existe pour couvrir les frais funéraires. Retraite Québec prévoit un montant qui peut aller jusqu’à 2500 $ pour les travailleurs qui ont cotisé au Régime de rentes du Québec (RRQ).
La prestation de décès est versée à la personne qui a payé les frais funéraires ou encore aux héritiers. «Dans les 60 premiers jours suivant le décès, une priorité est accordée au payeur de frais funéraires si la demande et une photocopie des preuves de paiement nous sont présentées dans ce délai», précise le gouvernement du Québec.

