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«Cocaïne rose»: une drogue dangereuse et méconnue liée à Liam Payne et Sean «Diddy» Combs

Voici ce qu'on sait de ce mélange de drogues de plus en plus populaire et facile à faire.

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(DEA via CNN)

L'ex-membre de One Direction, Liam Payne, avait consommé plusieurs substances avant d'effectuer une chute mortelle du troisième étage d'un hôtel, a révélé une autopsie partielle.

Selon les résultats rapportés par CNN, un cocktail de drogues appelé «cocaïne rose» aurait été retrouvé dans le sang du chanteur, décédé à Buenos Aires, en Argentine.

«Le premier élément que l'on retrouve presque toujours dans la cocaïne rose est la kétamine, une drogue qui donne aux gens l'impression d'être détachés de la réalité», a expliqué Bill Bodner, ancien agent de la Drug Enforcement Administration (DEA).

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La méthamphétamine, de la MDMA ou diverses autres substances se retrouvent également dans la «cocaïne rose».

Malgré son nom, il n'y a souvent pas de cocaïne dans le mélange toxique de drogues, qui comprend plusieurs autres produits synthétiques comme l'ecstasy et les benzodiazépines, indique M. Bodner à CNN.

Son nom vient plutôt de sa couleur rose, dérivée d'un colorant alimentaire, et peut inclure un arôme de fraise qui peut être inhalé ou pris sous forme de pilule.

La cocaïne rose est également connue sous le nom de rue «tusi» ou «tuci» et agit à la fois comme un stimulant et un dépresseur.

«La cocaïne rose est peu chère à fabriquer et permet d'adapter la drogue à ce que le consommateur recherche», a ajouté M. Bodner.

La cocaïne rose a fait ses débuts dans les boîtes de nuit d'Amérique latine en tant que drogue festive.

Malgré son allure divertissante, elle demeure dangereuse puisqu’il est difficile (voir impossible sans une analyse) d’avoir la véritable composition de cette dernière. «On ne sait pas quelle quantité de chaque drogue se retrouve dans le mixte», avait expliqué Jean-François Mary de l’organisme CACTUS à Montréal, lors d'une entrevue avec Noovo Info.

Récemment, elle a été associée au magnat de la musique Sean «Diddy» Combs dans un procès intenté par son ancien producteur Rodney Jones.

Selon ce dernier, il était «demandé à tous les employés, du majordome au chef cuisinier en passant par les femmes de ménage, de se promener avec une pochette ou un sac banane rempli de cocaïne, de GHB, d'ecstasy, de gommes de marijuana (100-250 mg chacune) et de Tuci».

Les dangers de la «cocaïne rose»

Ce mélange a plusieurs effets secondaires dangereux sur le corps et la perception de la réalité par l'usager.

«L'un des problèmes que posent les mélanges de ce type est que le comportement des gens peut devenir imprévisible et qu'ils peuvent faire des choses qu'ils n'auraient pas faites autrement», a affirmé le Dr Brian Hurley, psychiatre spécialisé dans les dépendances au département de la santé publique du comté de Los Angeles.

La cocaïne rose à Montréal

Plus présente en Amérique du Sud et certaines régions des États-Unis, la «cocaïne rose» s’est récemment retrouvée sur le territoire montréalais. Si le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’est pas en mesure de quantifier la fréquence des arrivages de cette nouvelle substance, il croit qu’elle n’est pas très répandue. Même son de cloche chez Jean-François Mary qui soutient que la drogue est présente néanmoins.

Les autorités croient qu’il n’y aura pas une hausse de la consommation de la «cocaïne rose» à Montréal.

Le SPVM affirme toutefois avoir saisi ce qu’on soupçonne être de la «cocaïne rose». Pour l’heure, il est impossible de confirmer la composition exacte de la substance saisie. De plus amples analyses doivent être effectuées.

-Avec les informations de Julien Denis et de CNN