Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec annonce cinq autres journées de grève, vers la fin du mois, dans plusieurs établissements de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).
La grève se déroulera du 20 au 24 juin inclusivement, a fait savoir le SFPQ, vendredi.
Si les réserves fauniques avaient été touchées lors des précédentes journées de grève, à la mi-mai, il en sera autrement cette fois-ci, alors que la plupart des établissements de la SÉPAQ seront touchés.
«Toutes les accréditations seront touchées, sauf les réserves fauniques et une auberge également. Donc: des campings, des parcs, le manoir Montmorency, l'auberge de montagne Chic-Chocs, tous les centres touristiques, également, seront touchés à travers ça», a prévenu Christian Daigle, président général du SFPQ.
Le litige porte principalement sur les salaires. M. Daigle affirme que plusieurs travailleurs gagnent environ 17 $ l'heure. Il ajoute que la grande majorité sont des travailleurs saisonniers.
Il revendique pour eux des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, comme celles qui ont été accordées à l'ensemble des employés de l'État.
«Ça a un impact majeur pour les gens qu'on représente, quand on travaille seulement un quatre, un cinq mois par année, seulement, de manquer cinq journées de travail. C'est un gros impact monétaire qu'il y a. Donc, ce n'est pas de gaieté de coeur que les gens le font, mais les gens sont tannés de se faire manger la laine sur le dos et de ne pas avoir un rendez-vous monétaire équitable avec l'employeur, et le gouvernement du Québec, surtout.»
La SÉPAQ répond
«La partie syndicale a le droit de déclencher une grève et elle est libre de choisir son moment», a répondu Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la SÉPAQ.
Il rapporte que la SÉPAQ a présenté, mardi dernier, «un troisième dépôt monétaire et est ouverte à négocier tous les jours pour préserver la longue fin de semaine pour les Québécois». Ces journées de grève coïncideront en effet avec le congé de la Fête nationale du Québec.
«Nous souhaitons améliorer les conditions salariales des employés avec une offre qui est concurrentielle dans l'industrie touristique, et qui prend en considération le régime de retraite et les bénéfices marginaux octroyés. Nous souhaitons une entente équilibrée, qui satisfait les employés, qui respecte la capacité de payer de l'organisation et qui ne fait pas en sorte de refiler une facture supplémentaire aux visiteurs. Il faut se rappeler que 85 % des revenus de la SÉPAQ proviennent de ses activités et services à la clientèle», a ajouté M. Boivin.
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