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Monique Laroche aurait bien pu se blesser lorsqu’elle est tombée dans l’autobus. Son secret pour éviter le pire? Le judo.
Monique Laroche, âgée de 93 ans, aurait bien pu se blesser lorsqu’elle est tombée dans l’autobus. Son secret pour éviter le pire? Le judo.
«J’étais dans l’autobus et le conducteur n’a pas donné de temps pour que je m’assoie, alors je suis tombée dans l’allée. Je n’ai rien eu», raconte-t-elle le sourire aux lèvres dans une rencontre avec Noovo Info au Club de judo de Saint-Hyacinthe. Elle a utilisé une technique apprise dans ses cours. L'établissement cherche à apprendre aux personnes de 50 ans et plus à prévenir les impacts d’une potentielle chute.
Cette chute n'a pas été la seule fois que Mme Laroche a mis ses apprentissages en pratique. «Une autre fois, j’ai mis le pied à côté du trottoir. J’ai basculé, comme on a fait tout à l’heure avec le ballon. J’avais l’impression d’avoir le ballon, j’ai tourné et je ne me suis pas frappé la tête», relate-t-elle.
Crédit: Béatrice Roy-Brunet / Noovo Info
Des exercices avec un ballon, des haies à enjamber et des tours de dojo en marchant à reculons rythment les cours. «C’est beaucoup d’entraînements pour qu’ils se relèvent debout. La capacité de se relever, c’est la sécurité à la maison», soutient l’entraîneur Louis Graveline.
Crédit: Béatrice Roy-Brunet / Noovo Info
Le programme enseigné par Louis Graveline se base sur le livre Comment prévenir et se protéger lors d’une chute, de Benoît Séguin, et a été concocté en partie pour des motifs personnels. «Ma belle-mère a chuté à la maison et est décédée, explique-t-il. Avoir lu ce livre-là avant et lui avoir fait faire ce qu’on fait maintenant, on aurait limité les dégâts et elle serait encore avec nous. Ça été ma première motivation.»
«Ma deuxième motivation, c’est au niveau des coûts», poursuit celui qui enseigne de façon bénévole. Les sous amassés sont utilisés pour aider les parents du club à assumer les frais de compétition.
Certains participants remarquent également des bénéfices au niveau de leur santé. Louise D’Anjou, âgée de 77 ans, fait «souvent des crises très intenses» de fibromyalgie.
Crédit: Béatrice Roy-Brunet / Noovo Info
«Je me suis rendu compte que depuis que je fais l'entraînement pour personnes âgées, mes crises de fibromyalgie ont diminué en quantité et en intensité. Comme les analgésiques ne fonctionnent pas pour la fibromyalgie: vive le judo !» se réjouit-elle.
De son côté, Guy Desrosiers considère que les apprentissages le sécurisent dans ses activités quotidiennes. «Ça m’a beaucoup rassuré parce que j’aime prendre des marches et en hiver avec de la glace et de la gadoue. C’est très risqué. Le cours nous permet quand même de continuer à faire ces choses-là parce qu’on est rassuré. On a trouvé un moyen de vaincre la peur. »
Crédit: Béatrice Roy-Brunet / Noovo Info