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Mal entretenue, la station Mont-Sainte-Anne, à Beaupré, près de Québec, est aux prises avec plusieurs problèmes: remonte-pentes défectueux, ratées dans l'enneigement, chalets négligés.
Qu'une télécabine se soit écrasée au Mont-Sainte-Anne, «je trouve ça effrayant», a réagi mercredi le premier ministre François Legault, qui refuse toutefois de s'engager à aider le propriétaire.
C'est pourtant un «rattrapage monstrueux» qui doit être fait au niveau des équipements au Mont-Sainte-Anne, a-t-il déclaré en mêlée de presse à l'Assemblée nationale.
«L'opérateur n'a pas montré dans les dernières années qu'il pouvait gérer correctement», a-t-il critiqué. Malgré tout, il ne promet pas une aide de l'État québécois.
En mai dernier, l'entreprise albertaine Resorts of the Canadian Rockies (RCR) a soumis au gouvernement un plan de réinvestissement de 100 millions $.
Dans ce plan, RCR met 50 millions $ et le gouvernement du Québec 50 millions $ aussi.
«Écoutez, c'est toujours une question de retombées. Quand on aide une entreprise, on s'assure que l'aide est inférieure aux retombées économiques estimées», a expliqué le premier ministre.
Aucune décision n'a encore été prise dans ce dossier, a commenté à son tour le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon.
«La question qu'on se pose au gouvernement: est-ce que c'est le rôle du gouvernement de mettre de l'argent dans les centres de ski?» a-t-il lancé.
«Depuis 15 ans, il y a eu beaucoup d'argent qui a été investi dans des centres de ski.
«La question qu'on doit se poser collectivement: est-ce que c'est correct de prendre l'argent des citoyens pour mettre dans des centres de ski? On n'a pas dit oui à RCR, on n'a pas dit oui à personne.
«Il faut faire une analyse, parce que c'est l'argent des citoyens», a conclu M. Fitzgibbon.
Muette depuis l'accident de samedi, la direction du Mont-Sainte-Anne a fait le point mercredi.
On mentionne collaborer étroitement avec la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et la CNESST qui ont mandaté des enquêteurs afin de faire la lumière sur l'incident. Une enquête externe auprès d'experts a aussi été commandée pour connaître les causes de l'événement, précise la direction dans un communiqué. L'organisation ajoute que la télécabine a obtenu toutes les certifications de sécurité et attestation de conformité à la suite du remplacement complet du système d'exploitation effectué en 2021.
«Le mandat de la RBQ, c'est de faire les inspections (...) d'émettre les certificats de conformité, en mettant un accent vraiment important sur la sécurité de tout le monde», a déclaré le ministre du Travail, Jean Boulet.
Ira-t-il, lui, faire du ski au Mont-Sainte-Anne cet hiver? «Dans la mesure où c'est sécuritaire et la Régie du bâtiment confirme que ça l'est», a-t-il répondu.
«Avant tout, on veut s'assurer de la sécurité des skieurs. On va attendre avec impatience le rapport de la Régie du bâtiment. Après ça, on avisera», a ajouté sa collègue au Tourisme, Caroline Proulx.
La date de retour en activité de la station de ski n'est pas encore connue. Les efforts d'enneigement et de préparation sont actuellement concentrés sur les pistes du versant sud.
Mal entretenue, la station Mont-Sainte-Anne, à Beaupré, près de Québec, est aux prises avec plusieurs problèmes: remonte-pentes défectueux, ratés dans l'enneigement, chalets négligés.
En 2020, une défaillance soudaine du remonte-pente au Mont-Sainte-Anne avait fait une vingtaine de blessés.