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Plusieurs mois après l'ouverture du centre, il semblerait que leurs craintes étaient fondées.
Depuis des mois, les parents du quartier Saint-Henri, à Montréal, préviennent qu'un nouveau centre d'inhalation supervisée, situé près de la cour de récréation de l'école primaire de leurs enfants, serait la cause d'événements inquiétants et dangereux.
Plusieurs mois après l'ouverture du centre, il semblerait que leurs craintes étaient fondées.
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Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Les gens s'injectent des drogues, il y a de la nudité, et ce qui est le plus frustrant, c'est que ma fille me dit que parfois elle ne peut pas aller jouer dehors parce qu'il y a une bataille ou que des gens crient dehors, alors elle doit rester à l'intérieur», s'est insurgé Charles Deschenes, père d'un élève de l'école.
M. Deschenes raconte qu'il avait emmené ses enfants jouer à l'école dimanche et qu'il avait découvert deux personnes en train d'avoir des relations sexuelles dans l'enceinte de l'établissement.
«J'avais l'espoir, un petit espoir, que lors de l'ouverture du centre, ils allaient faire quelque chose de très bien», a-t-il confié. «Mais pour l'instant, ça ne va pas du tout. C'est le chaos.»
Mardi, une fenêtre a été brisée au Petro Canada situé à l'angle de l'avenue Atwater et de la rue Notre-Dame.
Real Remillard, un habitant de Saint-Henri, affirme qu'il voit quotidiennement des enfants se faire harceler sur le chemin de l'école.
«Lundi matin, les enfants sont allés à l'école avec leur mère, et un gars a pissé sur un enfant et a essayé de lui donner des bonbons. C'est stupide», a-t-il lancé.
Mercredi, à l'heure du déjeuner, CTV News a été témoin d'un conflit entre un employé de l'école et plusieurs hommes qui s'approchaient des enfants à travers la clôture.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a été appelé et le personnel de l'école a évacué les élèves de la cour de récréation.
M. Deschenes a affirmé qu'il s'agissait d'une situation fréquente.
«Je rentrais du travail tout à l'heure et j'ai vu une dame fumer du crack de l'autre côté de la clôture. Juste à côté des enfants, en train de fumer du crack!» a-t-il lancé.
Lorsque le projet a été annoncé pour la première fois en septembre, le conseiller municipal de la région l'a défendu.
«C'est la population qui vit ici que nous voulons empêcher de consommer à l'extérieur et de laisser ses seringues partout, et que nous voulons ramener à l'intérieur», a expliqué Craig Sauvé, conseiller municipal indépendant du Sud-Ouest.
Les parents de la région affirment cependant que c'est le contraire qui s'est produit.
«Parce qu'ils ne les contrôlent pas», a soutenu M. Deschenes. «S'ils veulent sortir, ils peuvent le faire. S'ils veulent aller dehors et que c'est l'été, qui veut aller à l'intérieur pour s'amuser?»
Dans une déclaration, Robert Beaudry, conseiller municipal de Projet Montréal et responsable de l'itinérance, a dit que les parents ont «raison d'être choqués et inquiets».
«Nous aurons des discussions pour trouver des solutions», a-t-il affirmé dans un communiqué. «Nous espérons également qu'une fois les travaux terminés, la situation s'améliorera. Nous travaillerons avec nos équipes, le ministère de la santé et l'organisation pour améliorer la situation.»
M. Deschenes craint que cet environnement stressant n'ait des effets à long terme sur ses enfants.
«Je suis enseignant et je sais pertinemment que les enfants qui ne se sentent pas en sécurité à l'école, ou tout le temps, n'apprendront pas autant qu'un enfant qui se trouve dans un environnement sûr», a-t-il conclu. «Cela affectera les progrès à l'école, c'est certain.»