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Ensemble Montréal demande une refonte des programmes d’aide financière et de subvention forfaitaire alloués aux commerçants devant faire face aux impacts des chantiers de construction.
Ensemble Montréal réclame un meilleur soutien financier pour les commerçants situés dans les secteurs de Montréal où il y a des chantiers de construction.
L’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal affirme que les commerçants sont «victimes» des chantiers et que l’aide leur étant destinée «est toujours entravée».
Ensemble Montréal demande une refonte des programmes d’aide financière et de subvention forfaitaire alloués aux commerçants devant faire face aux impacts des chantiers de construction.
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Vince Luca, propriétaire de la boutique Chez Geeks, située rue Jean-Talon à Montréal, a fait savoir dans un communiqué d’Ensemble Montréal diffusé mercredi qu’il avait peur pour son commerce, et de façon générale, pour le développement des affaires à Montréal, en raison des nombreux chantiers de construction.
Il a déploré du coup le peu d’aide venant de la Ville de Montréal.
«Nous, les commerçants, sommes devenus vulnérables face à l’explosion des chantiers de construction. La Ville de Montréal manque à ses obligations en termes de soutien, de communication et de coordination. J’aimerais que, pour une fois, l’administration Plante nous entende et agisse en conséquence. Nous avons plus que jamais besoin d’aide pour ne pas mettre la clef sous la porte », a-t-il témoigné.
Ensemble Montréal estime qu’il est possible d’agir rapidement pour soutenir les commerçants.
«Actuellement, seuls les entrepreneurs victimes de travaux majeurs pendant au moins six mois ont accès aux programmes. Or, il suffit que de quelques semaines de construction pour faire dégringoler les finances d’un commerce, voire le forcer à mettre la clef sous la porte», affirme mercredi l’Opposition officielle dans un communiqué acheminé aux médias.
L’Opposition officielle propose notamment d’abaisser cette durée à trois mois.
Ensemble Montréal propose aussi que les établissements «ayant le courage de s’établir sur une artère malgré la présence d’un chantier de construction» puissent, eux aussi, être soutenus financièrement.
Le parti politique demande aussi une bonification de l’aide financière «qui n’a subi aucune augmentation ou indexation depuis 2021.»
«L’aide devrait ainsi passer de 40 000 $ à 45 000 $ en plus d’être indexée annuellement à l’indice des prix à la consommation afin de suivre la hausse du coût de la vie», estime l’Opposition officielle.
«13 millions de dollars dédiés aux commerçants dormaient toujours dans les coffres de la Ville de Montréal en juillet dernier, alors que plusieurs d’entre eux peinent à joindre les deux bouts. C’est la preuve que le programme actuel ne fonctionne pas ! Si l’administration Plante excelle habituellement à dépenser l’argent des Montréalais, elle semble faire son séraphin quand vient le temps de soutenir nos entrepreneurs», a déclaré mercredi via communiqué Aref Salem, chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.
Enfin, Ensemble Montréal souhaite aussi que soit allégée la bureaucratie actuellement imposée aux commerçants «pour qu’ils puissent appliquer plus facilement aux programmes d’aide financière».
Au dernier bilan de Mobilité Montréal, une quarantaine de chantiers devaient être érigés aux quatre coins de la ville au cours du printemps et de l’été 2024 à Montréal.
Plusieurs de ces chantiers ont affecté ou affectent à l’heure actuelle les activités de différents commerçants.
C’est le cas pour les chantiers, par exemple, des rues Sainte-Catherine et Jean-Talon.
Le mois dernier, la Ville de Montréal a mené une opération spéciale afin de libérer les rues de la métropole des cônes orange pendant les vacances de la construction, un moment clef pour le tourisme. Cette démarche aura notamment permis de découvrir plus d'une centaine de chantiers illégaux.
Selon une étude menée par la Chambre de commerce de Montréal et publiée l'an dernier, 22% des cônes de construction du centre-ville avaient été abandonnés en 2023 ou étaient «inutiles».
À voir : Trop de cônes «inutiles» ou «abandonnés» à Montréal? Un rapport fait réagir
Depuis 2023, les entrepreneurs de Montréal ont 24h pour installer et retirer leur signalisation sur les chantiers de construction.