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Les travaux d’archéologie entrepris dans le quartier Saint-Roch à Québec, en amont des travaux du projet de tramway, tirent à leur fin et les archéologues ont déniché «des trésors».
Stéphane Noël, chef d’équipe archéologue au bureau de projet du tramway de Québec, précise que les fouilles ont permis d’établir que le site aurait été habité à partir d'au moins le régime français – fin des années 1600 et début des années 1700 – et jusqu’à environ 1832.
Pendant une certaine époque, des fermiers occupaient les terres.
Voyez le reportage de Laurence Royer sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
«Ce sera super intéressant à analyser pour comprendre la façon dont les gens vivaient», précise M. Noël.
Les archéologues ont découvert au fil des fouilles des fondations en pierre de différents bâtiments, notamment des vestiges de l’Hôpital de la Marine qui se trouvait à la Pointe-aux-Lièvres, en bordure de la rivière Saint-Charles.
«C’est un bâtiment dont la construction a débuté en 1832 alors qu’une épidémie de choléra frappait Québec», affirme Stéphane Noël tout en soulignant qu’il s’agit d’un bâtiment «important» pour la Ville de Québec.
«C’est l’un des endroits où l’on a commencé à enseigner la médecine à Québec. Avant même l’Université Laval ou sa faculté, le médecin en chef de l’Hôpital de la Marine enseignait la médecine», explique-t-il.
Plusieurs artéfacts liés au domaine médical - dans les latrines de l'hôpital - ont d’ailleurs été retrouvé sur les lieux.
Une autre découverte importante est les vestiges d’un moulin à vent.
«Il est dans un très bon état, bien préservé, malgré qu’une partie se soit effondrée dans la rivière», se réjouit Stéphane Noël.
«C’est une découverte exceptionnelle puisque les moulins à vent sont assez rares en termes de fouille archéologique à Québec», ajoute-t-il.
Bien que les fouilles archéologiques prennent fin vendredi, l’équipe de Stéphane Noël demeure à l’affût et assurera une surveillance archéologique pendant la suite des travaux du projet de tramway.
Stéphane Noël nous rappelle d’ailleurs que les travaux du tramway sont «des travaux d’envergure» puisqu’il est question de 19,3 km d’excavation.
Des travaux qui tombent à point pour les amoureux et les amoureuses d’histoire.
«D’un point de vue archéologique, c’est très intéressant. On peut documenter des pans de l’histoire de la Ville de Québec ce qu’on ne pourrait pas faire autrement», conclut M. Noël.