Ça bouge au sein du cabinet de la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin. Il y a eu deux nominations aux postes de chef de cabinet et à la direction des communications.
La rumeur était forte depuis deux semaines quant à la possible démission de Philippe Pagé aux communications. M. Pagé a confirmé son départ à Noovo Info lundi.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré sur ce sujet dans la vidéo.
En ce qui concerne le chef de cabinet, Steve Roy avait déjà été annoncé son départ au début du mois.
Jasmin Roy-Rouleau prend la relève de M. Roy en tant que chef de cabinet, a annoncé la mairesse Beaudin dans une publication sur Facebook en après-midi. Quant aux communications de la mairesse, la direction sera maintenant dans les mains de Marc-Antoine Bélanger.
«C’est un retour aux sources pour tous les deux, qui choisissent de revenir à Sherbrooke pour faire avancer les dossiers et livrer les projets qui tiennent à cœur à toute la population», a commenté Mme Beaudin, avant de remercier Philippe Pagé.
«Philippe, j’ai accueilli avec un pincement au cœur ce matin la nouvelle de ton départ», a-t-elle écrit au sujet de celui qui est aussi maire de Saint-Camille, un village d'environ 500 habitants en Estrie. «Tu as toujours su m’aider à exprimer ma pensée clairement. Ton humour va me manquer, cette carte que tu jouais avec audace pour tisser de solides liens avec tout le monde.»
Avec l’arrivée de M. Roy-Rouleau, un total de quatre directeurs de cabinet auront pourvu ce poste au cours du mandat de Mme Beaudin.
«Quand on dit que la politique municipale, ce n’est pas facile, ce n’est pas juste pour les élus, c’est aussi pour les gens qui soutiennent les élus dans leur travail», a soutenu la mairesse.
Comme dans beaucoup d’autres hôtels de ville du Québec, la vie politique municipale n’a pas été facile dans les derniers mois à Sherbrooke.
La mairesse Beaudin est revenue en fonction en janvier 2024 après un arrêt de travail depuis plusieurs mois. Elle avait cité une «accumulation» de pression en politique et l’hostilité à laquelle elle a pu faire face dans son rôle devant l’opposition politique.
Son suppléant, Raïs Kibonge, avait reconnu auprès de Noovo Info à la fin de l’année dernière qu’il y avait eu «beaucoup de tensions» à l’hôtel de ville dans les derniers mois. «On va essayer d’être un peu moins émotifs pour avancer», avait-il dit.
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a annoncé en février dernier un investissement de 2 millions $ visant à ajouter des accès directs à des services d’aide psychologique pour les élus municipaux.
Ce montant vient dans les faits bonifier des services déjà offerts par la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l'Union des municipalités du Québec (UMQ). Cette mesure a été lancée dans un contexte difficile pour les élus municipaux, alors que les démissions et les arrêts de travail se sont succédé au cours des derniers mois.
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, est la dernière en date, elle qui a annoncé sa démission le 22 février dernier, affirmant vouloir «préserver sa santé».
On peut aussi penser à la jeune mairesse de la petite municipalité Chapais, Isabelle Lessard, qui a démissionné après avoir vécu un épuisement professionnel en lien avec la lutte contre les feux de forêt à l'été 2023 au Nord-du-Québec.
On a également vu la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avoir un malaise en direct lors d'une conférence de presse, et on a assisté aux développements en lien avec le climat toxique perçu au conseil municipal de Trois-Rivières, la ville où le maire Jean Lamarche s'est lui aussi absenté dans le cadre d'un arrêt de travail.
Avec de l'information de Guillaume Cotnoir-Lacroix, de Dominique Côté et de Guillaume Théroux pour Noovo Info.

