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Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé la fin de l’état d’urgence sanitaire.
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Déclaré le 13 mars 2020 et renouvelé depuis, l'état d'urgence sanitaire est levé depuis le 1er juin 2022 avec l’adoption du projet de loi visant à mettre fin à l'état d'urgence sanitaire lié à la pandémie de COVID-19.
«Bien que le virus soit toujours présent, la situation épidémiologique s’est grandement améliorée au cours des dernières semaines au Québec. Ainsi, notre gouvernement, avec l’adoption du projet de loi et comme il s’y était engagé, lève l’état d’urgence. Il s’agit d’une étape importante, qui témoigne des efforts qui ont été déployés dans notre lutte collective contre la COVID-19», a déclaré le ministre Dubé.
Au cours de ces dernières semaines, plusieurs mesures ont été retirées comme l'obligation de porter un masque dans les lieux publics. Toutefois, cette dernière mesure demeure en vigueur dans les transports en commun et dans certains établissements de santé jusqu'à avis contraire de la Santé publique.
Au moment de présenter son projet de loi 28, le ministre Christian Dubé avait justifié sa position, en faisant valoir qu’il devait conserver des décrets lui permettant d’avoir recours à des travailleurs temporaires et à différents vaccinateurs, en cas de nouvelle vague de la pandémie de COVID-19 à l’automne.
M. Dubé disait aussi vouloir prolonger ou bonifier des contrats d’entreposage et de transport de matériel qui ont été conclus de gré à gré pendant la pandémie.
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En mêlée de presse mercredi, il a fait valoir l’importance de conserver des `mesures transitoires' qui serviront lors d’une éventuelle nouvelle flambée du virus.
Mais cet argumentaire n’a pas convaincu l’opposition, qui flaire la manoeuvre politique à l’approche de l’échéance électorale du 3 octobre.
«Pendant la prochaine campagne électorale, le Québec sera encore une fois géré par décrets, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 31 décembre», a dénoncé le porte-parole de l’opposition libérale, Monsef Derraji, qui y voit un déficit sur le plan démocratique.
La semaine dernière, lors des dernières remarques des partis d’opposition sur le sujet, le porte-parole de Québec solidaire, Vincent Marissal, avait qualifié le projet de loi de «mal foutu, inutile et politique». «Surtout, nous n’avons pas abordé la question de fond, celle qui permet toujours au gouvernement, à son bon plaisir et à son bon vouloir, unilatéralement, de réinstaurer un état d’urgence sanitaire, sans avoir de reddition de comptes, ici, à l’Assemblée nationale. Ça fait que c’est un beau show de boucane, mais ne nous trompons pas, c’est un outil politique cette affaire-là», selon lui.
L’opposition péquiste a martelé de son côté qu’il n’était pas nécessaire de légiférer pour lever l’état d’urgence sanitaire. «On pouvait le faire tout simplement en ne renouvelant pas le décret» chaque semaine, a souligné le chef parlementaire péquiste, Joël Arseneau.