Environnement

Cerfs du parc Michel-Chartrand: pas de chasse avant l'automne 2024

Les cerfs du parc Michel-Chartrand seront abattus à l'automne 2024 conformément «au calendrier biologique de la faune», a confirmé la Ville de Longueuil mercredi.

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Cerfs du parc Michel-Chartrand: pas de chasse avant l'automne 2024 MTLNI-CHEVREUILSABATTAGE

Les cerfs du parc Michel-Chartrand seront abattus à l'automne 2024 conformément «au calendrier biologique de la faune», a confirmé la Ville de Longueuil mercredi. 

Les bêtes seront tuées à l’aide d’arbalètes lors d’une opération de chasse contrôlée. Il y aurait 117 bêtes, selon la Ville.

«Préparer une telle opération en milieu urbain demande du temps, de la planification et de la précision, en plus des délais inhérents aux demandes de permis et aux appels d’offres», explique la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.  

«Plusieurs doivent penser comme moi qu’on est dans le Jour de la marmotte», a ajouté Mme Fournier en référence aux nombreux rebondissements qu’a connus ce dossier. 

À la suite d’une saga qui aura duré plusieurs années, la Cour d’appel a finalement rejeté en octobre dernier la demande des défenseurs des droits des animaux et a donné le feu vert à la Ville de Longueuil afin d’abattre jusqu’à 100 cerfs de Virginie à des fins de contrôle de population. 

Au début du mois de décembre, près de 400 cerfs de Virginie ont été abattus dans les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno. La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) avait pour but de protéger les milieux naturels des deux parcs nationaux mis à mal par la surabondance des chevreuils.

«Comme toujours, nous continuons à suivre la science, les avis d’experts et les autorités compétentes dans ce dossier afin que ce joyau naturel que représente le parc Michel-Chartrand puisse se régénérer, au même titre que les espaces boisés de la région qui bénéficieront également de la réduction des cheptels de cerfs de Virginie qui a eu lieu cet automne», a assuré Jonathan Tabarah, vice-président du comité exécutif et conseiller du district Parc-Michel-Chartrand.

Des groupes de défense des droits des animaux ont bien tenté de sauver les bêtes, proposant par exemple de les anesthésier et les transporter ailleurs en milieu sauvage. Des experts ont toutefois fait valoir que cette opération présenterait autant sinon plus de risques de souffrance et de décès parmi les individus qui auraient ainsi été déplacés.

Menace envers la mairesse et un élu

Le Service de police de l'agglomération de la ville de Longueuil (SPAL) a confirmé mercredi avoir ouvert une enquête concernant une «menace sérieuse» visant Catherine Fournier ainsi que le conseiller municipal Jonathan Tabarah.

Sans donner de détails sur la nature de la menace reçue, Mme Fournier a tout de même précisé aux médias qu'elle était liée au dossier des cerfs.

Gino Iannonce, inspecteur au SPAL, a mentionné qu'il n'y avait pas d'arrestation dans ce dossier jusqu'à présent.

Ce n'est pas la première fois que la mairesse de Longueuil est la cible de menace. Une enquête est en cours concernant des événements remontant à quelques semaines où Mme Fournier a reçu un message anonyme aux bureaux de la Ville de Longueuil.

Depuis l'été dernier, Mme Fournier bénéficie d'une protection rapprochée alors que des agents spécialement formés du SPAL l'accompagnent lors de ses déplacements.

Des citoyens étaient présents à l’hôtel Ville de Longueuil pour contester la décision de la municipalité. Ils veulent néanmoins se dissocier des menaces qui ont été perpétrées contre la mairesse.  

«Nous, on n’en fait pas de menaces. Je pense que l’année passée, la police avait trouvé des menaces qui venaient de Montréal», rapporte le résident de Longueuil Richard Blanchette.

Il ajoute que son groupe de citoyens mobilisés a plutôt essayé de parler à la mairesse Catherine Fournier ainsi qu’au conseiller Jonathan Tabarah.