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Les téléphones cellulaires ne sont pas autorisés dans les classes du Québec, mais une école a décidé d'aller plus loin.
Alors que les téléphones cellulaires ne sont pas autorisés dans les classes du Québec, une école secondaire d'Oka, dans les Laurentides, a décidé d'aller encore plus loin: les cellulaires sont interdits partout dans l'enceinte de l'établissement.
La directrice de l'école secondaire d'Oka, Isabelle Martel, a expliqué que les élèves passaient plus de temps sur leur téléphone et moins de temps à interagir entre eux.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
C'est pourquoi l'école a décidé qu'à compter du début de l'année scolaire, les élèves ne sont plus autorisés à utiliser leur téléphone dans l'école pendant toute la journée, y compris pendant l'heure de dîner.
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Les élèves qui ont du mal à se passer de leur téléphone auront la possibilité d'utiliser une pochette verrouillable pour les cellulaires.
«Les pochettes sont un outil pour les élèves, mais ce n'est pas une obligation», a expliqué Mme Martel.
Cet objet est de plus en plus utilisé dans les écoles aux États-Unis.
Les pochettes se ferment à l'aide d'un aimant qui peut être rouvert à l'aide d'un dispositif spécial à la fin de la journée.
Les interdictions de ce type peuvent avoir un effet positif sur l'apprentissage et le développement social des élèves, a déclaré le Dr Perry Adler, psychologue clinicien.
Selon lui, elles pourraient réduire la cyberintimidation et améliorer la santé mentale.
«L'utilisation des réseaux sociaux a été fortement associée à l'augmentation de la dépression et des troubles anxieux, et je pense que cela augmentera ou améliorera également la santé physique parce que les élèves seront plus actifs physiquement», a-t-il affirmé.
Cependant le fait d'être obligé de laisser le téléphone derrière pourrait avoir des conséquences négatives chez certains élèves, croit le psychologue.
«En fait, je pense que ce sera beaucoup plus difficile que ce que l'école pourrait prévoir parce qu'il y a un certain pourcentage d'élèves qui sont dépendants mentalement, d'une manière psychologique, de l'utilisation du téléphone portable, et ils auront presque des effets de sevrage et deviendront très anxieux sans avoir accès à leur téléphone portable», a-t-il lancé.
Mme Martel a indiqué que l'école travaillerait en étroite collaboration avec les élèves, au cas par cas.
«Nous les éduquerons», a-t-elle soutenu, ajoutant qu'elle espère qu'avec le temps, les élèves apprendront à se déconnecter de leurs appareils et à se reconnecter les uns aux autres.