Malgré la vague de départs du controversé réseau social X, le Parti libéral du Québec (PLQ) compte vraisemblablement continuer de l’utiliser pour faire passer ses messages. Le chef intérimaire, Marc Tanguay, a affirmé mardi matin qu’il s’agissait d’un «outil qui aide la démocratie».
«Je pense que le réseau X est un bel outil pour compléter la communication», a-t-il affirmé mardi matin en mêlée de presse à Orford.
Le réseau social X, qui appartient au fantasque milliardaire Elon Musk, est de plus en plus controversé en raison des positions politiques de son propriétaire. M. Musk a fait campagne au côté du nouveau président Donald Trump.
Dans un discours à Washington lundi soir, le propriétaire de SpaceX a fait ce qui s’apparente à un salut nazi devant une foule de partisans de Donald Trump.
Elon Musk a aussi récemment donné son soutien à l'Alternative pour l'Allemagne, un parti d’extrême droite.
Conscient des enjeux, le chef libéral maintient toutefois la nécessité pour son parti d’être sur cette plateforme.
«Mais je pense que tout le monde est là-dessus également. Alors c'est un outil qui aide à la démocratie. Mais une fois qu'on a dit ça, nos médias traditionnels doivent être soutenus et on doit d'abord favoriser ce canal-là, ce que nous faisons», a-t-il dit.
Plusieurs personnalités québécoises ont annoncé avoir quitté X dans les derniers mois. Le journal français «Le Monde» a annoncé lundi son retrait du réseau social. Le Collège des médecins du Québec l'a aussi fait mardi matin.
Les autres partis politiques québécois sont encore présents sur X.
Caucus présessionnel
Les libéraux provinciaux sont réunis en caucus présessionnel en Estrie mardi et mercredi. L’objectif de cette réunion est de préparer la session parlementaire qui en sera une de défis pour l’opposition officielle à Québec.
Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et ses menaces de tarifs douaniers et de déportations, l’attention médiatique à Québec risque de se concentrer sur le gouvernement de François Legault.
M. Trump a d’ailleurs laissé entendre lundi qu’il pourrait imposer des tarifs douaniers de 25 % au Canada à compter du 1er février.
À ce sujet, le chef libéral a réitéré sa demande que le premier ministre Legault nomme un négociateur en chef. «On veut un plan québécois pour faire face à cette menace-là et on veut un François Legault fort au sein du Conseil de la fédération en demandant une cellule de crise», a-t-il expliqué.
Marc Tanguay est d’ailleurs favorable à l’idée de réduire l’hydroélectricité envoyée aux Américains, mais pas question toutefois de renier les contrats déjà signés.
Les travaux parlementaires à l’Assemblée nationale recommencent le mardi 28 janvier.

