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Infrastructure Canada a lancé un appel national aux propositions de nouveaux projets. L’enveloppe totale disponible: 1 milliard de dollars.
Les municipalités, gouvernements locaux, provinces, territoires, organisations autochtones et OBNL peuvent maintenant demander du financement au gouvernement fédéral pour lancer des projets d’atténuation et d’adaptation aux conséquences des catastrophes, a annoncé le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc.
Infrastructure Canada rend donc disponible une enveloppe totale de 1 milliard de dollars pour les projets admissibles — projets dont le coût doit totaliser au moins 1 million de dollars. Ottawa cite les exemples de la création de zones humides, de la plantation de forêts urbaines, du nettoyage de la végétation ou encore de l’endiguement à l’échelle nationale pour mitiger les risques liés à des événements comme les inondations, les feux de forêt ou encore des tempêtes majeures comme l’ouragan Fiona, dont la fréquence est appelée à augmenter en raison des changements climatiques.
Cette partie de la cagnotte du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes (FAAC), garni au total d’un peu plus de 3,8 milliards de dollars depuis 2017, permettra aux communautés «d’accroître la résilience des communautés» par le biais de la «construction, la modification ou le renforcement d’infrastructures», a expliqué Annie Geoffroy, directrice principale du FAAC, lundi en conférence de presse.
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Le financement de chaque projet variera selon l’identité des demandeurs. Par exemple, Annie Geoffroy a précisé qu’une municipalité pourrait ne recevoir un financement que de 40% du coût total d’un projet donné, là où le projet d’une organisation autochtone pourrait se voir financer dans sa totalité par Infrastructure Canada.
En matière de reddition de comptes une fois un projet donné complété, notamment quant à l’utilité des fonds perçus, Infrastructure Canada s’est montré avare de détails. «Oui, les bénéficiaires doivent nous donner des comptes sur l’implantation d’un projet», a cependant assuré Annie Geoffroy. Selon elle, il existe des «façons variées de l’évaluer», a-t-elle dit, sans offrir de précisions sur les paramètres exacts d’une telle évaluation.
Les communautés ont six mois, soit jusqu’au 19 juillet 2023, pour déposer leurs demandes.
Dans une politique sur le changement climatique, le terme «atténuation» fait référence aux mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ces GES qui emprisonnent la chaleur dans l'atmosphère et conduisent au réchauffement climatique. Le terme «adaptation» fait référence aux mesures qui sont adaptées en aval, pour s'adapter à la réalité d'une planète qui connaît déjà un réchauffement.
Les évaluations scientifiques montrent qu'en 2016, la température moyenne au Canada atlantique avait déjà augmenté de 0,7°C depuis 1948. La température moyenne au Québec avait gagné entre 1 et 3°C, selon la région, et pourrait se réchauffer de 3,5°C supplémentaires d'ici 2050.
La tempête post-tropicale Fiona répond à la définition d’une «catastrophe» qui a causé des dommages considérables au réseau électrique, aux fermes et à l'industrie de la pêche lorsqu'elle a balayé la région maritime atlantique du Canada, le 24 septembre 2022, incluant les Îles-de-la-Madelaine.
Avec de l'information de La Presse canadienne