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Son dossier devrait maintenant être retourné au Tribunal fédéral suisse à Lausanne.
Caster Semenya, la double championne olympique, a remporté une victoire partielle devant la Cour européenne des droits de l'homme, jeudi, dans son combat juridique qui perdure depuis sept ans contre les règles d'éligibilité sexuelle de l'athlétisme.
La plus haute chambre de ce tribunal, composée de 17 juges, a tranché à 15 voix contre deux que certains des droits de Semenya à un procès équitable avaient été bafoués devant le Tribunal fédéral suisse, où elle avait fait appel d'une décision du Tribunal arbitral du sport en faveur de World Athletics.
Son dossier devrait maintenant être retourné au Tribunal fédéral suisse à Lausanne — et il est à parier que ce procès sera suivi de très près par les autres fédérations sportives qui ont adopté ou qui analysent leurs propres règlements concernant leurs règles d'éligibilité sexuelle dans le sport féminin.
Le dossier initial entre Semenya et la fédération sportive qui est installée à Monaco servait à déterminer si des athlètes comme elle — qui ont des conditions médicales spécifiques, un schéma chromosomique masculin typique et des niveaux de testostérone naturellement élevés — devraient être admises dans les disciplines féminines, sans restrictions.
La Cour européenne des droits de l'homme, qui est située à Strasbourg, dans l'est de la France, a rejeté les autres aspects de l'appel interjeté par Semenya, qui était présente jeudi au tribunal pour entendre le jugement. La CEDH lui a accordé 80 000 euros (128 180 $Can) «pour frais et dépenses».
La décision de la CEDH ne peut infirmer le jugement en faveur de World Athletics, qui a mis un terme à la carrière sportive de Semenya au 800 mètres après qu'elle eut remporté deux médailles olympiques et trois titres de championne du monde depuis son arrivée sur la scène internationale en tant qu'adolescente en 2009.
Semenya n'a pas pris part à une course de 800 mètres sur la scène internationale depuis 2019, lorsqu'elle a remporté la Classique Prefontaine, une étape de la Ligue de diamant, à Eugene, en Oregon. Cette victoire portait sa série de succès à plus de 30 courses consécutives lorsque de nouveaux règlements sont entrés en vigueur lui interdisant sa participation.
Son temps d'une minute et 55,70 secondes fut plus rapide que celui de la championne aux Jeux olympiques de Paris en 2024, mais moins que celui de 1:55,21 de l'Américaine Athing Mu aux Jeux de Tokyo en 2021.
Semenya est retournée à Eugene en 2022 pour participer au 5000 mètres dans le cadre des Championnats du monde d'athlétisme, mais elle n'a pu franchir les qualifications.
Ell est aujourd'hui âgée de 34 ans et a décidé de devenir entraîneuse. Elle a récemment déclaré que sa quête juridique est davantage par principe que par volonté de prolonger sa carrière sportive.