Début du contenu principal.
L'école secondaire n’a «pris aucune mesure substantielle» pour répondre à des situations jugées inacceptables par la Coalition Rouge.
La Coalition rouge met en demeure le Collège Bourget à Rigaud après la révélation d'épisodes de racisme et de cyberintimidation survenus entre les murs de l'établissement et sur les réseaux sociaux.
La Coalition avance que des cas de racisme ont été dénoncés à la direction et aux éducateurs de l’institution, mais qu’à ce jour, le collège n’a «pris aucune mesure substantielle» pour répondre à ceux-ci.
«Ceci laisse entendre que le Collège Bourget est d’accord avec de tels comportements, car qui ne dit mot consent», peut-on lire dans le document judiciaire.
Noovo Info rapportait mercredi que plusieurs étudiants ont été la cible de racisme incessant à l’intérieur de l’école et sur le web.
«Comme le soulignent plusieurs parents et anciens étudiants qui nous ont contactés, il s’agit d’une question de santé mentale et de sécurité pour les élèves afrodescendants», continue l'organisation dans sa mise en demeure adressée au directeur de l'établissement, Philippe Bertrand.
À VOIR ÉGALEMENT | Noovo Info montre au directeur Philippe Bertrand des cas de racisme en ligne concernant ses étudiants
Concrètement, la Coalition demande entre autres que le collège Bourget rencontre les familles noires, afro-descendantes et des membres de son organisation afin de «trouver des pistes de solution au conflit actuel» et d’établir un plan d’action afin d’éviter de telle situation à l’avenir.
On souhaite également la création immédiate d’un poste d’EDI (Équité, diversité, inclusion), dit-on qui devra être occupé par une personne noire ou afro descendante.
Des excuses officielles de la part du Collège Bourget sont également réclamées pour toutes personnes présentes ou passées qui auraient vécu du racisme ou de la discrimination.
Une élève a confié à Noovo Info que ses amis et elle-même sont victimes de racisme et de violence au Collège. «On nous crie qu’on est des singes, il y a des filles qui pleurent, on nous tire les cheveux. Certains se permettent de toucher nos cheveux même si on leur dit qu’on n’aime pas ça.»
De troublants épisodes racistes se sont aussi déroulés sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok et Snapchat, où des contenus dégradants et racistes ont été publiés.
Un dessin partagé illustre un policier avec un code de couleurs de peau qui lui indique de tirer sur les Noirs et pas sur les Blancs. L’adolescente trouve cette image particulièrement violente. «Ça me fait peur, je ne me sens pas en sécurité dans mon école».