Début du contenu principal.
Le projet obtiendrait ainsi la faveur de la majorité au conseil de ville.
Le conseiller du district de Normanville, Pierre Montreuil, va visiblement mettre un terme au long débat entourant l'adoption du développement industriel à la jonction des autoroutes 40 et 55 à Trois-Rivières.
Dans un texte mis en ligne samedi sur sa page Facebook, M. Montreuil explique qu'il a changé son fusil d'épaule et qu’il se range derrière le plan qui est actuellement sur la table, même si celui-ci implique la destruction de milieux humides. Après avoir fait couler beaucoup d’encre depuis un an, le projet pourrait donc finalement être adopté s’il était ramené à la table du conseil en raison de cet appui qui ferait pencher la balance en sa faveur.
Pierre Montreuil affirme qu’il «accepte l’imperfection pour éviter l’inaction», citant ainsi au passage le maire de Québec, Bruno Marchand. Selon M.Montreuil, les milieux humides qui seront détruits «ne sont pas de grande qualité». La tourbière, qu’il considère comme un élément «précieux», sera «peu affectée» par le développement industriel. Le conseiller rappelle aussi que la vente de terrains aidera à garnir le fond environnemental de la Ville.
Le changement de cap de Pierre Montreuil fait bondir le conseiller du district Châteaudun, Luc Tremblay. M. Tremblay ne manque pas de souligner que cet appui va à l'encontre des convictions environnementales que son collègue a toujours défendues bec et ongles. «Quand on est un environnementaliste dans l’âme, on ne peut pas changer d’idée de même du jour au lendemain et aller complètement contre tout ce qu’on prône depuis quoi... 7 ans que je le connais. C’est vraiment curieux.» lance M. Tremblay, en ajoutant qu’il y a vraisemblablement eu des pressions politiques exercées sur son collègue.
Il faut dire que les deux conseillers de Trois-Rivières sont à couteaux tirés depuis déjà quelques semaines. Pierre Montreuil affirmait à la mi-janvier avoir reçu des menaces sous forme de textos de la part de Luc Tremblay concernant ce dossier. M. Tremblay avait répliqué qu’il n’avait que demandé à M. Montreuil d’être cohérent avec ses valeurs environnementales, sans plus.