Le premier ministre Mark Carney a rencontré mercredi la «Coalition des volontaires», un groupe de pays qui ont accepté de soutenir l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion russe, en prévision des négociations de cessez-le-feu prévues vendredi.
Le président américain, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine, doivent se rencontrer en Alaska vendredi pour discuter de la fin de la guerre.
M. Zelensky n'est pas invité au sommet de vendredi, bien que Donald Trump ait dit vouloir rencontrer les dirigeants ukrainien et russe peu après.
«Il faudra des garanties crédibles en matière de sécurité permettant à l’Ukraine de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale», a déclaré M. Carney à l'issue de la réunion.
Il a également souligné que «les décisions concernant l’avenir de l’Ukraine doivent être prises par le peuple ukrainien».
La réunion de mercredi était présidée par le premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz. M. Zelensky était présent à Berlin aux côtés de M. Merz, et les autres dirigeants se sont joints à la réunion virtuellement, notamment M. Trump et le vice-président américain J.D. Vance.
M. Zelensky a déclaré au groupe qu'il espérait qu'un cessez-le-feu immédiat serait le sujet central de la réunion de vendredi, mais a également soutenu que Vladimir Poutine «ne souhaite absolument pas la paix».
Il a affirmé que le dirigeant russe «bluffait» sur la capacité de la Russie à occuper toute l'Ukraine et sur l'effet des sanctions occidentales.
M. Trump a averti plus tôt dans la journée que des «conséquences très graves» s'appliqueraient si Valdimir Poutine n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, qui dure depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.
Il a également indiqué vouloir convoquer une réunion trilatérale avec MM. Poutine et Zelensky après le sommet de vendredi. Le président américain a clairement exprimé son objectif de négocier la fin de la guerre, objectif qu'il s'était vanté de pouvoir atteindre dès le premier jour de son mandat.
M. Carney et les dirigeants européens craignent que le sommet en Alaska n'aboutisse à un accord demandant à l'Ukraine de céder des territoires actuellement contrôlés par la Russie. Le président Trump a avancé que des échanges de territoires pourraient faire partie d'un accord visant à mettre fin aux combats.
Le président français, Emmanuel Macron, a rapporté que le président Trump avait clairement exprimé sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu vendredi.
Le chancelier Merz a déclaré après la réunion que, bien que des décisions importantes puissent être prises en Alaska, «les intérêts fondamentaux de sécurité de l'Europe et de l'Ukraine doivent être protégés».
«L'Ukraine doit s'asseoir à la table des négociations dès que des réunions de suivi auront lieu», a-t-il plaidé.
— Avec des informations de l'Associated Press
