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Faciliter l’accès au dépistage des cancers et offrir un accès équitable aux traitements sont deux des grands objectifs au cœur du nouveau plan d'action en cancérologie du gouvernement du Québec, qui a été dévoilé vendredi.
Faciliter l’accès au dépistage des cancers et offrir un accès équitable aux traitements sont deux des grands objectifs au cœur du nouveau plan d'action en cancérologie du gouvernement du Québec, qui a été dévoilé vendredi.
Le Plan d'action 2024-2026 du Programme québécois de cancérologie s'articule autour de huit grandes orientations, dont font partie la prévention, la détection précoce des cancers et l'amélioration de la capacité de traitement.
Selon le ministre de la Santé, Christian Dubé, le nouveau plan d'action vise à soutenir les personnes atteintes de cancer et à agir en amont, «en misant notamment sur le dépistage, afin de leur offrir toutes les chances face à la maladie».
Avec ce plan d'action, Québec souhaite notamment veiller à ce que 75 % des patients ayant besoin d'une chirurgie oncologique soient traités dans un délai inférieur ou égal à 28 jours d'ici au 31 mars 2026. En date du 31 mars 2023, ce taux s'élevait à 53,6 %.
Le gouvernement veut aussi atteindre un taux de couverture de 42 % pour le dépistage du cancer colorectal au 31 mars 2026, tout en s'assurant que le service est offert dans toutes les régions du Québec, ainsi que s'assurer que toutes les régions du Québec offrent le dépistage du cancer du col de l'utérus avec le test VPH plutôt que le test Pap d'ici le 31 décembre 2025.
Le plan comporte 60 actions, visant entre autres à accroître la prévention et l'accès aux traitements. Certaines actions concernent aussi la collecte et l'accès des données, afin d'«optimiser la production et la diffusion d’informations pertinentes en cancérologie».
«Le suivi des données en cancérologie est primordial pour soutenir la prise de décision, mais aussi pour alimenter la recherche et analyser la performance», a fait valoir le ministre Dubé dans un communiqué.
Environ 67 500 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués au Québec en 2023, selon les données du Registre québécois du cancer, ce qui représente une augmentation de 12 000 par rapport à l'année 2015.
Réagissant au plan d'action, la Société canadienne du cancer (SCC) s'est réjouie de voir que les priorités du gouvernement sont alignées avec les siennes, notamment en ce qui a trait au dépistage, mais elle a réclamé plus d'actions concrètes.
«Notre organisation s'attend à des mesures concrètes telles que la mise en place d'un programme de dépistage organisé pour le cancer colorectal, la modernisation du dépistage du cancer du sein et le déploiement rapide du test VPH pour le dépistage du cancer du col de l'utérus», a tranché le gestionnaire principal de l'équipe de la Défense de l'intérêt public à la SCC, David Raynaud, par écrit.
La SCC rappelle que le Québec est la seule province à ne pas avoir de programme de dépistage organisé pour le cancer colorectal. Elle demande aussi la mise en place d'un programme national de dépistage du cancer du poumon.
Concernant le cancer du sein, la SCC réclame que l'âge d'admissibilité au Programme québécois de dépistage du cancer du sein soit abaissé de 50 à 40 ans, ainsi que la création d'une «trajectoire de dépistage» pour les femmes à haut risque.