La volonté et la ténacité de Brendan Gallagher lui ont permis de s'établir dans la LNH. Elles l'ont aussi privé de près de l'équivalent de deux saisons en raison de blessures.
Cependant, Gallagher ne changerait rien à sa façon de jouer. L'attaquant âgé de 32 ans disputera un 800e match en carrière dans la LNH jeudi, quand le Canadien de Montréal rendra visite aux Red Wings de Detroit.
«Je pense que j'ai toujours su que je n'allais pas jouer toute ma carrière sans me blesser», a dit Gallagher en éclatant de rire, mercredi.
Choix de cinquième tour du Canadien en 2010, 147e au total, Gallagher s'est taillé un poste avec le grand club à sa première occasion à son arrivée dans les rangs professionnels, lors du camp de l'équipe en janvier 2013. Il l'a fait en faisant preuve de ténacité et de hargne, en n'ayant pas peur d'aller autour du filet malgré son petit gabarit de cinq pieds neuf pouces.
Depuis son arrivée chez le Tricolore, Gallagher a raté 161 matchs des siens. Il n'a pas été épargné par les blessures et son prochain plateau serait plutôt son 1000e match en carrière s'il n'était jamais tombé au combat.
«Ça fait partie de la réalité de notre sport», a dit Gallagher après avoir affirmé n'avoir jamais craint que sa carrière soit écourtée en raison des blessures.
«Vous travaillez fort durant la saison morte pour arriver au camp en santé. Une fois dans la formation, vous voulez être un bon joueur et faire preuve de constance», a-t-il ajouté.
Gallagher a inscrit au moins 15 buts lors de six de ses sept premières campagnes dans la LNH. Il a connu ses meilleurs moments en 2017-18 et 2018-19, quand il a marqué respectivement 31 et 33 buts.
Les blessures l'ont ralenti lors des dernières saisons, mais il a retrouvé un certain rythme l'hiver dernier, marquant 16 buts. Il a déjà inscrit 11 buts en 47 parties cette saison.
Cependant, là où Gallagher a été le plus constant, c'est dans l'effort qu'il a fourni soir après soir, présence sur la glace après présence sur la glace.
L'entraîneur-chef Martin St-Louis croit d'ailleurs que c'est pour cette raison que Gallagher a toujours été respecté par les exigeants partisans du Canadien.
«Je sais que ce n'est pas un marché facile pour les joueurs, mais c'est un marché qui respecte les gars qui se présentent. Et "Gally" a fait ça durant toute sa carrière. Il va tout donner lors de chaque match. Quand vous faites ça, le public va vous respecter beaucoup.»
Ce côté compétitif vient naturellement chez Gallagher. Moqueurs, ses coéquipiers ont rappelé à quel point il peut même devenir agaçant en transformant tout en compétition, même hors de la patinoire.
C'est cependant, ce qui a aussi fait de Gallagher un meneur dans le vestiaire du Tricolore.
«Son niveau de compétition est le même, que son corps soit à 50% ou 100%, a dit Jake Evans. Il tire le meilleur des autres et force tout le monde à donner un effort supplémentaire.
«Quand vous voyez un joueur établi agir de cette manière, vous n'avez pas d'autre choix que de faire la même chose», a-t-il ajouté.
En bon coéquipier, Gallagher a insisté pour dire que son 800e match n'avait pas vraiment de cachet particulier à ses yeux. Ce n'est pour lui qu'un «beau chiffre rond», a-t-il dit. Cependant, il a noté qu'il était heureux de pouvoir partager le moment avec deux coéquipiers qui disputeront pour leur part leur 500e match dans la LNH: Christian Dvorak et Patrik Laine.
«J'espère atteindre plusieurs autres plateaux, a affirmé Gallagher. Je l'ai déjà dit un million de fois, mais je suis chanceux d'avoir pu passer autant de temps dans cette ville, avec cette équipe. Je n'ai que de bons souvenirs. J'adore être un membre du Canadien de Montréal et je suis conscient du privilège et de la chance que ça représente.»
Gallagher deviendra le 21e joueur à disputer au moins 800 matchs avec le Canadien.
