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Puisque la fenêtre pour les évacuations aériennes de Canadiens coincés au Soudan «se rétrécit», en raison des combats qui se rapprochent de l'aéroport principal du pays, le gouvernement fédéral et les Forces armées canadiennes évaluent leurs options pour amorcer des extractions maritimes et terrestres.
Lors d'un point de presse tenu virtuellement samedi matin, la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a indiqué qu'environ 375 Canadiens avaient été évacués du Soudan jusqu'à présent, mais que quelque 300 autres citoyens étaient en attente de recevoir de l'aide d'Ottawa pour sortir de ce pays d'Afrique de l'Est ravagé par les combats.
Si deux vols d'évacuation ont eu lieu vendredi et qu'un autre est prévu pour samedi, la ministre Anand a reconnu que d'autres moyens devront être étudiés pour permettre de rapatrier tous les Canadiens coincés dans le pays.
Les navires militaires HCSM Montréal et NM Astérix, qui devaient se rendre en Indo-Pacifique pour une autre mission, ont donc plutôt reçu l'ordre de rester à proximité du plus grand port du pays, Port-Soudan, «au cas où ils deviendraient utiles pour les efforts d'évacuation».
Le Canada compte aussi regarder ce que font ses alliés concernant les évacuations terrestres. La ministre Anand a notamment cité l'exemple des États-Unis, qui ont mis en place un convoi de bus pour faire sortir du pays environ 300 de leurs ressortissants piégés au Soudan.
Lors du même point de presse, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, a annoncé que les personnes d'origine soudanaise qui sont déjà au Canada pourront prolonger leur statut pour rester au pays dès dimanche, et ce gratuitement.
Ces personnes pourront aussi changer leur statut de visiteur, d'étudiant ou de travailleur temporaire pour obtenir un permis de travail gratuitement.
Samedi, malgré le cessez-le-feu qui a été prolongé pour un autre 72 heures au Soudan, des coups de feu et des tirs d'artillerie lourde pouvaient toujours être entendus dans certains secteurs de Khartoum, la capitale du Soudan.
Le bilan des décès chez les civils a par ailleurs bondi samedi à 411 personnes, selon le Syndicat des médecins soudanais, un groupe qui surveille le nombre de victimes. Toujours selon ce syndicat, quelque 2000 autres civils auraient été blessés lors des affrontements.
Depuis maintenant 15 jours, les combats entre l'armée soudanaise et les Forces rapides de soutien, un puissant groupe paramilitaire, ont aussi laissé des quartiers entiers de Khartoum sans électricité ni eau courante. Les citoyens qui s'abritent chez eux commencent à manquer de nourriture, tandis que des milliers de personnes tentent de fuir le pays le plus rapidement possible.
Avec des informations de l'Associated Press