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Le bureau du coroner du Québec a dévoilé, jeudi matin, ses conclusions concernant l'histoire de la dame qui s'était immolée par le feu et qui avait été confondue pour un mannequin, en juillet 2021, à Sherbrooke.
Le bureau du coroner du Québec a dévoilé, jeudi matin, ses conclusions concernant l'histoire de la dame qui s'était immolée par le feu et qui avait été confondue pour un mannequin, en juillet 2021, à Sherbrooke.
«On peut penser que dans le présent cas, les sens de la vue et de l’odorat ont été affectés par la transformation par le feu. Si des éléments apportent de la confusion, la perception peut être affectée.»
C'est l'une des parties de la conclusion du coroner Richard Drapeau dans son rapport. Qu'à cela ne tienne, Me Drapeau s'interroge quand même sur ce qui a poussé les autorités à croire qu'ils avaient affaire à un mannequin et non une vraie personne.
«Comment peut-on se méprendre et penser être en présence d'un mannequin plutôt que le corps d'une personne?» a écrit le coroner. Il avance que plusieurs éléments ont pu altérer la perception des pompiers et des policiers qui se sont rendus sur place et qui ont analysé la dépouille.
Rappelons que le corps était majoritairement carbonisé et que de la poudre d'extincteur se retrouvait sur celui-ci. Plusieurs personnes interrogées, ainsi que des membres des autorités étaient sous l'impression qu'il s'agissait d'un mannequin en silicone plutôt qu'un être humain.
Le coroner Drapeau soutient que des démarches ont été entreprises de la part du SPS et du SPCIS, afin de s'assurer qu'une telle situation ne se reproduise plus. Aucune recommandation n'est formulée.
Dans ses conclusions, le coroner soutient que Laurette Therrien est décédée par asphyxie par inhalation de fumée dans un incendie. Il s'agit d'un suicide.
En juillet 2021, les proches d'une femme s'inquiétaient de la disparition de celle-ci, en raison de comportements qui laissaient croire à des problèmes de santé mentale.
Quelque temps plus tard, soit le 23 juillet, les pompiers ont été demandés dans un boisé de la rue Cabana afin d'éteindre un incendie de ce qu'ils pensaient être un mannequin.
Ils ont ensuite pris le temps d'amener le «mannequin» et le réservoir d'essence retrouvé aux côtés du corps jusqu'au poste de police.
Après plusieurs vérifications effectuées par les autorités, ils en sont venus à la conclusion que le corps est un «mannequin» en silicone. Ce dernier a finalement jeté dans un benne à ordures.
Ce n'est que par la suite, après des discussions avec les proches de la femme et après avoir triangulé le cellulaire de cette dernière que les autorités ont réalisé que le corps jeté dans une benne n'était pas un mannequin en silicone, mais bel et bien celui de Laurette Therrien.
Avec les informations de Samuel Gosselin-Bélanger & Jean-François Poudrier
Note de la rédaction: La version initiale de cet article indiquait que le coroner n'avait pas porté de blâme contre la police et les pompiers de Sherbrooke. Depuis 1987, le Bureau du coroner ne peuvent plus porter de blâme dans les conclusions d'un rapport. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.