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Pour la première fois depuis le printemps 2019, les érablières pourront accueillir des clients en salle à manger. Lorsque la pandémie s'est déclarée en mars 2020, plusieurs n'ont même pas eu le temps d'ouvrir.
L'Érablière du Village à Compton en Estrie prévoit accueillir ses premiers clients dès le 14 mars dans une formule plus légère en recevant des clients du vendredi au dimanche à raison de quatre services par jour.
Initialement le copropriétaire Maximilien Leblanc-Bolâtre prévoyait seulement utiliser la plateforme numérique Ma cabane à la maison pour expédier des boîtes-repas à emporter. Son établissement ne s'était pas joint au projet l'an dernier, mais cette année, il compte en profiter.
Mais avec le déconfinement, il a opté pour une formule hybride. «On souhaite conserver cette formule dans le futur. Cela nous permet d'aller chercher des clients qu'on n'irait pas nécessairement chercher. Cette année avec Ma cabane à la maison on va aller jusqu'à Drummondville et Saint-Hyacinthe.»
La propriétaire du Domaine de l'artisan à Brigham, Michel Thibodeau, a décidé de ne pas ouvrir la salle à manger de son établissement. Il prévoit se concentrer sur les boîtes-repas à emporter.
«Il y a trop de contraintes, je ne suis pas certain que les gens ont le goût d'aller manger de la tire dans le même plat. Si la COVID s'invite dans mes employés je vais devoir fermer et le manque de personnel complique la réouverture.»
L'initiative Ma cabane à la maison est de retour pour une deuxième année.
L'an dernier, plus de 110 000 boîtes-repas ont été vendues, ce qui a généré des retombées économiques de 11,5 millions de dollars dans les régions du Québec, ce qui a permis d'assurer la survie des cabanes à sucre, même si la situation de plusieurs cabanes demeure précaire.
Cette année, près de 50 érablières offrent des boîtes gourmandes.
«Avec Ma cabane à la maison, on sait que quoi qu'il arrive, on peut faire des boîtes-repas. Ça nous donne plus de prévisibilité. Et même si nos salles peuvent désormais rouvrir au public, ça demeure une option intéressante pour allonger la période des sucres», a indiqué Stéphanie Laurin, présidente de l'Association des salles de réception et érablières du Québec et co-instigatrice du projet.