Début du contenu principal.
Les résidents de l’hôtel Albert de Sherbrooke ont bel et bien été évincés, mercredi.
Selon la journaliste de Noovo Info Amélie Paquette, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) est arrivée sur les lieux afin de placarder le bâtiment, jugé comme étant dangereux pour la santé.
À lire également:
Un juge avait donné raison à la RBQ, qui considère que le bâtiment ne respecte pas les normes de sécurité.
«On a toute l'empathie possible, mais le propriétaire, lui, n'a rien fait depuis deux ans», a déploré le porte-parole de la RBQ, Sylvain Lamothe, en entrevue.
L'opération s’est déroulée dans une très grande discrétion, a rapporté la journaliste de Noovo Info, Amélie Paquette. Des locataires ont été aperçus en train de sortir du bâtiment avec des valises ou des bacs, aidés de certains proches.
Le tout s’est déroulé sous une présence policière accrue en après-midi, alors qu’on pouvait sentir la grogne de certains locataires.
La Ville de Sherbrooke a fourni des bacs pour entreposer le matériel des personnes.
Le démarchage de la RBQ auprès du propriétaire, Lionel Cuggia, dure depuis deux ans, selon le porte-parole Sylvain Lamothe. Depuis le temps, «il y a même des éléments qui se sont détériorés».
«Ce n’est pas un élément seul, c’est l’ensemble des éléments qui doivent être corrigés. Du temps, le propriétaire, il en a eu pour agir. Si on laisse perdurer une situation et qu’il y a un incendie avec victimes par la suite, les gens vont demander : "Pourquoi ça a été toléré?"»
Des intervenants et intervenantes du CIUSSS de l’Estrie-CHUS ainsi que de la RBQ étaient sur place lundi pour tenter de convaincre les résidents de quitter les lieux par eux-mêmes.
«On avait déjà amorcé plusieurs interventions», a rappelé Judith Kodsi, directrice adjointe des programmes de santé mentale et dépendances au CIUSSS de l’Estrie—CHUSSS.
«Ce vendredi on a intensifié [l’intervention]; samedi, on a des équipes qui sont rentrées…. Je vous dirais que ce n’est pas une situation qui est simple. On a des milieux d’hébergement, on a des logements…» a indiqué Mme Kodsi en entrevue avec Noovo Info, mentionnant au passage qu’il n’est pas question d’envoyer ces résidents à l’hôpital.
La Table d’itinérance de l’Estrie a ciblé six ou sept lieux qui pourraient servir d’hébergement temporaire en attendant de trouver des solutions à long terme. Une rencontre est prévue mardi matin avec de nombreux intervenants pour faire le point sur la situation.
«Tout le monde a été déjà très conciliant, a commenté la mairesse Évelyne Beaudin. Vient un point où le propriétaire brûle toutes ses chances. À un moment donné, ça doit se traduire en geste concret, immédiat, proportionnel à la situation.»
Cette situation touche environ 25 résidents. La RBQ a émis une ordonnance d’évacuation le 20 avril dernier après avoir relevé de nombreux écarts au niveau des normes en matière de sécurité incendie.