Estimant que le gouvernement Legault a quelque peu improvisé dans son virage électrique, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) a remis mercredi une facture de 12 millions de dollars au ministère de l'Éducation pour combler le manque à gagner des transporteurs qui ont exploité des bus électriques cette année.
«Le gouvernement nous a d'abord imposé un virage électrique. Ensuite, il a changé unilatéralement les règles budgétaires, en retirant l'essentiel de la mesure de soutien pour le transport électrique», a mentionné Luc Lafrance, président-directeur général de la FTA.
«Des dizaines de transporteurs ont roulé à perte, durant toute la dernière année scolaire. C'est intenable et ça doit être ajusté avant la rentrée», a-t-il ajouté.
Une petite manifestation a eu lieu à Québec au cours de laquelle une facture symbolique de 12 millions $ a été présentée devant les bureaux du ministère de l'Éducation.
L'aide financière de Québec accordée aux transporteurs a diminué considérablement dernièrement passant de près de 13 000 $ à 5000 $. «Selon les audits financiers des transporteurs, un autobus électrique coûte 14 000 $ de plus à opérer qu'un véhicule thermique — d'où un manque à gagner de 9000 $ pour chacun des circuits opérés par autobus électrique», plaide-t-on.
Il en coûte environ 14 000 $ annuellement pour l'entretien d'autobus scolaires.
Sans remboursement de la part de l'État, on craint du côté de la FTA de ne plus être en mesure de garantir le service de base.
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