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Ses avocats ont déclaré mercredi qu'ils ne savaient pas exactement où elle se trouvait ni où elle se retrouverait – mais qu'ils s'attendaient à être informés lorsqu'elle atteindrait sa destination finale. Ces transferts peuvent prendre des jours.
Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi qu'il espérait que le président russe Vladimir Poutine serait plus disposé à négocier la libération de l'olympienne et vedette de basketball de la WNBA, Brittney Griner, maintenant que les élections de mi-mandat aux États-Unis sont terminéesé
«J'espère que, maintenant que les élections sont terminées, M. Poutine pourra discuter avec nous et être prêt à parler plus sérieusement d'un échange de prisonniers», a affirmé le président Biden en conférence de presse.
Il a fait cette déclaration quelques heures après les révélations des avocats de Griner indiquant qu'elle avait été envoyée dans une colonie pénitentiaire pour purger sa peine pour possession de drogue.
Depuis des mois, les autorités américaines tentent de négocier la libération de Mme Griner et d'un autre Américain emprisonné en Russie, Paul Whelan. Il n'y a eu aucun signe manifeste de progrès.
L'affaire est devenue une urgence diplomatique après qu'un tribunal russe eut rejeté l'appel de sa peine de neuf ans de prison le mois dernier.
L'Américaine Brittney Griner, une joueuse du Phoenix Mercury de la WNBA et deux fois médaillée d'or olympique, a été reconnue coupable de possession de drogue le 4 août dernier, après que la police ait indiqué avoir découvert des bouteilles de vapotage contenant de l'huile de cannabis dans ses bagages à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
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Son arrestation est survenue à un moment de grandes tensions entre Moscou et Washington, quelques jours seulement avant que la Russie n'envoie des troupes en Ukraine.
L'affaire pourrait donc aboutir à un échange de prisonniers à enjeux élevés entre Washington et Moscou.
«Chaque minute que Brittney Griner fait l'objet d'une détention abusive est une minute de trop», a pour sa part déclaré la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.
«Comme nous l'avons déjà dit, le gouvernement des États-Unis a fait une offre importante aux Russes pour résoudre les détentions inacceptables et injustifiées de citoyens américains», a-t-elle ajouté.
L'équipe juridique de Mme Griner a indiqué que l'athlète a quitté un centre de détention à l'extérieur de Moscou le 4 novembre pour être transférée vers une colonie pénitentiaire, comme on appelle communément les prisons en Russie. Le déménagement était attendu puisqu'elle a perdu son appel.
Ces transferts peuvent prendre des jours, voire des semaines, pendant lesquelles les avocats et leurs proches n'ont généralement pas de contact avec le prisonnier. Même après son arrivée, l'accès à Brittney Griner peut être difficile car de nombreuses colonies pénitentiaires se trouvent dans des régions reculées de la Russie.
Ses avocats ont déclaré mercredi qu'ils ne savaient pas exactement où elle se trouvait ni où elle finirait, mais qu'ils s'attendaient à être avisés lorsqu'elle atteindrait sa destination finale.
Dans une déclaration soulignant le travail accompli pour obtenir la libération de Mme Griner, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a insisté pour que les autorités russes donnent à l'ambassade un accès régulier à celle-ci, comme elles sont tenues de le faire. Des représentants de l'ambassade des États-Unis à Moscou l'ont d'ailleurs rencontré la semaine dernière.
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Un haut fonctionnaire du département d'État, qui a parlé aux journalistes sous condition d'anonymat en raison de la sensibilité de l'affaire, a indiqué que les Russes n'avaient pas prévenu les diplomates américains du transfert de Griner et n'avaient pas encore répondu aux demandes de l'ambassade américaine concernant sa localisation actuelle ou sa destination finale.
Des dissidents et d'autres pays ont dénoncé les conditions de détention dans les colonies pénitentiaires de la Russie. Le chef de l'opposition russe emprisonné Alexei Navalny a notamment entamé une grève de la faim pour protester contre son traitement, notamment le refus des autorités de lui donner les médicaments appropriés et de permettre à son médecin de lui rendre visite derrière les barreaux.
Il a aussi qualifié d'une forme de torture la privation de sommeil subi lors de contrôles la nuit.
Brittney Griner, âgée de 32 ans, détenue alors qu'elle retournait jouer pour une équipe russe pendant l'intersaison de la WNBA, a admis qu'elle avait les conteneurs dans ses bagages. Elle a déclaré qu'elle les avait emballés à la hâte par inadvertance et qu'elle n'avait aucune intention criminelle. Son équipe de défense a présenté des déclarations écrites selon lesquelles on lui avait prescrit du cannabis pour traiter la douleur.
L'Associated Press et d'autres médias ont rapporté que Washington a offert d'échanger Griner et Whelan - un Américain purgeant une peine de 16 ans en Russie pour espionnage - contre Viktor Bout. Il s'agit d'un trafiquant d'armes russe qui purge une peine d'emprisonnement de 25 ans aux États-Unis et qui a déjà reçu le surnom de «marchand de la mort».