La Montérégie est la région du Québec où on recensait le plus de bris de câbles et d'infrastructures souterraines l'an dernier après Montréal, selon les données d'Info-Excavation. Le nombre de bris représente 15% de tous ceux recensés au Québec, alors que la région métropolitaine en comptait 30%.
Avec le printemps, débute la saison des travaux extérieurs et la vigilance est donc de mise. Avant de poser une clôture, d’installer une piscine, même hors terre, ou de planter un arbre, une demande de localisation des installations souterraines permettra d’éviter bien des soucis et surtout, des frais supplémentaires alors que les coûts de construction et de rénovation sont déjà élevés ces temps-ci.
Négligence?
Plus de 140 bris ont été causés par les travaux de construction, d’aménagement ou par la réparation d’égout et de routes. La majorité concernait des câbles de télécommunication appartenant notamment à Bell Canada et des conduites de gaz d'Énergir.
Souvent, c'est parce que les entrepreneurs ou les résidents n'ont pas fait de vérification avant de débuter un chantier. Le quart aurait pu être évité avec une simple demande gratuite auprès d’Info-Excavation.
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Denis Courchesne, président et chef de la direction chez Info-Excavation affirme que les gens ne se doutent pas de ce qui se trouve dans le souterrain.
«On a plus de 270 000 km de réseau d'infrastructures souterraines, majoritairement en télécommunication, en conduite de gaz ou en télémétrie, qui ne sont pas toujours très profondes. On peut penser que c'est sans risque [de creuser], mais non!», précise-t-il.
Des impacts
Parmi les risques, les travailleurs peuvent être blessés, tout comme les intervenants qui vont tenter de faire les réparations des infrastructures, particulièrement lorsqu'ils s'agit de gaz ou encore d'électricité. Ça peut aussi entraîner des pannes, de plus ou moins longue durée.
C'est sans compter les dommages et les pertes encourues.
On rapporte 4,5 bris par jour au Québec. Les coûts directs se chiffrent entre 6 et 8 millions de dollars alors qu'indirectement, on parle de centaines de millions, selon une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
Pour en savoir plus, vous pouvez écouter l'entrevue complète du président et chef de la direction d'Info-Excavation, Denis Courchesne.

