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Un employé d'Hydro-Québec est en pause forcée, parce qu'il n'est pas adéquatement vacciné.
Un couple de l'Abitibi-Témiscamingue lance un cri du coeur avec la crise sanitaire actuelle. Luc Aumond, employé chez Hydro-Québec depuis une vingtaine d'années, est en pause forcée depuis novembre, parce qu'il n'est pas adéquatement vacciné.
Il a refusé la vaccination, parce qu'en 2009, il aurait souffert de la colite ulcéreuse, une maladie auto-immune, à la suite de la vaccination contre la grippe H1N1. Un règlement de Transport Canada l'empêche maintenant de prendre l'avion pour aller travailler dans le Nord-du-Québec. C'est problématique au point où l'homme a fait une dépression, à quelques semaines de Noël.
Sur Facebook, Brigitte Provencher, la conjointe de Luc Aumond, a dénoncé cette situation qu'elle qualifie d'inhumaine, alors que les parents de deux enfants ont dû suspendre leurs paiements de voiture et de maison.
Mme Provencher affirme que son «chum» n'est pas malade et qu'il n'a pas la COVID-19.
Selon elle, il devrait être en mesure «de prendre l'avion pour aller dans le Nord et fournir un test spécial négatif.»
Brigitte Provencher estime que la situation actuelle est inhumaine : « Mon chum pourrait travailler à une centrale hydroélectrique à une heure de chez nous, à Notre-Dame-du-Nord. Quels sont les accommodements d'Hydro-Québec? Rien. Ouvrez-vous les yeux. C'est ce qu'il se passe dans les familles et les dommages collatéraux que Legault et Trudeau ne voient pas. Ils détruisent des vies. »
Sept autres travailleurs de la Société d'État sont dans la même situation que Luc Aumond en Abitibi-Témiscamingue. S'il avait un billet officiel d'un médecin pour le dispenser du vaccin, Luc Aumond pourrait prendre l'avion et aller travailler.
Le porte-parole d'Hydro-Québec, Francis Labbé, précise qu'il s'agit d'une directive mise en place depuis la troisième semaine de novembre.
Il précise que «ce n'est pas de gaieté de coeur qu'on se retrouve dans une situation où des gens ne peuvent plus travailler en raison d'une décision personnelle.» Il ajoute que «si une personne avait des raisons médicales de ne pas se faire vacciner et que c'est documenté, elle aura accès à l'avion.»
Francis Labbé explique qu'Hydro-Québec est prête à faire tout son possible pour faire travailler ses employés, mais qu'il y a «une réalité qui est celle des conventions collectives en vigueur.»
M. Labbé indique qu'il n'est pas possible de «déplacer une personne vaccinée pour accommoder quelqu'un qui ne l'est pas.»
«On essaye de voir, avec la reprise des activités dans les prochaines semaines, s'il n'y aurait pas un moyen de replacer ces gens-là pour leur permettre de continuer de travailler. »