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Brad Marchand s'adapte à sa nouvelle réalité en Floride, rêve à la coupe Stanley

«Ç'a été un véritable tourbillon depuis quelques jours.»

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f429bd0048ecce82a4b82823bdd47badfacaaead2ddf3b74572d079ab2bd692c.jpg L'attaquant Brad Marchand, qui a été acquis des Bruins de Boston par les Panthers de la Floride vendredi dernier, s'exprime lors d'une conférence de presse, le lundi 10 mars 2025, à Fort Lauderdale, en Floride. (AP Photo/Lynne Sladky)

Brad Marchand a porté une pièce de vêtement ornée du logo de sa nouvelle équipe pour la première fois, dimanche soir. 

Il s'apprêtait à entrer en visioconférence avec ses enfants. Une casquette des Panthers de la Floride était posée sur la table, devant lui. 

«Nous allions raccrocher... et j'ai dit: "avant que vous partiez, regardez ça", a raconté Marchand. Et je l'ai mise (la casquette). C'était une drôle de sensation.»

Marchand était encore ébranlé lorsqu'il s'est présenté devant les membres des médias lundi matin, vêtu d'une veste rouge ornée du logo des Panthers à l'avant, avec une casquette bleu marine de l'équipe vissée sur sa tête. 

Il commence toutefois à s'y faire, trois jours après être passé des Bruins de Boston, où il a passé la totalité de sa carrière de 16 saisons dans la LNH, aux Panthers. 

«Ç'a été un véritable tourbillon depuis quelques jours», a admis Marchand en conférence de presse lundi matin. 

L'ancien capitaine des Bruins est revenu sur sa carrière avec les Bruins, sa conquête de la coupe Stanley en 2011, ses 422 buts, 554 mentions d'aide et ses quatre sélections au match des étoiles de la LNH. Il a retenu ses larmes en remerciant le directeur général des Bruins Don Sweeney, l'organisation des Bruins ainsi que tous les partisans de l'équipe «pour des souvenirs impérissables». Il a aussi lancé quelques blagues au sujet de son arrivée avec les Panthers, une équipe qui le considérait jusqu'ici davantage comme une véritable petite peste. 

«C'est extrêmement palpitant de pouvoir se joindre à un tel groupe, a d'abord évoqué Marchand. Puis, lorsque je suis rentré dans le vestiaire l'autre jour, je me suis immédiatement remémoré des souvenirs de l'année où nous (les Bruins) avions gagné la coupe. Quand tu rentres dans ce vestiaire, que tu vois comment ces gars-là discutent entre eux, et les liens qu'ils ont tissés... Ça démontre pourquoi ils trônent au sommet de la ligue depuis quelques années déjà.»

Marchand négociait avec les Bruins d'une possible prolongation de contrat avant la date limite des transactions dans la LNH vendredi dernier, mais l'équipe du Massachusetts n'est pas parvenue à trouver un terrain d'entente avec son capitaine, alors elle s'est résolue à l'échanger — lui, le joueur actif qui avait le plus d'ancienneté avec les Bruins et le dernier membre de l'édition de 2011, qui avait remporté le précieux trophée. 

Marchand a admis qu'il avait été déçu d'apprendre qu'il avait été échangé. Il aurait adoré demeurer à Boston. Il a acheté une page complète du quotidien 'Boston Globe' pour remercier les Bruins de lui avoir permis «d'accomplir son rêve de jouer dans la Ligue nationale de hockey». 

Marchand s'est du même souffle dit très heureux de pouvoir se joindre à une équipe qui aspire aux grands honneurs, une fois de plus. Il lui apportera du talent et de l'expérience, même si les Panthers sont déjà bien pourvus en matière de vétérans aguerris. 

Les Panthers ont une fiche de 40-21-3 et sont premiers dans la section Atlantique — quatre points devant les Maple Leafs de Toronto. Les Floridiens ont gagné leurs six derniers matchs, ont dominé leurs adversaires 20-5 pendant cette séquence et n'ont concédé qu'un seul but à leurs quatre derniers affrontements. 

«En fin de compte, nous convoitons tous la coupe Stanley, a résumé Marchand. Chaque année, nous luttons pour la gagner. On ne sait jamais combien de temps il nous reste dans cette ligue. On ne sait jamais quand ton passage se terminera, et tu veux simplement en profiter au maximum.

«On dirait que je renais, ici», a-t-il poursuivi. 

Marchand a déjà commencé à faire connaissance avec ses nouveaux coéquipiers. 

Sam Bennett et lui se connaissent bien, après qu'il eut asséné un coup controversé à la tête de Bennett au deuxième tour des séries éliminatoires dans l'Association Est l'année dernière. 

Bennett et Marchand ont aussi joué ensemble pour le Canada à la Confrontation des 4 nations le mois dernier. 

«Ouais, c'est encore un enfoiré, a lancé Marchand, à la blague. Non, 'Benny' est un bon gars. Nous nous entendons très, très bien. Je ne suis pas surpris que ça soit le cas. Bien que tu ne veuilles pas que ce genre de situation se produise, je me suis retrouvé dans l'autre camp. Et je sais que ce genre de chose peut se produire lorsque tu es dans le feu de l'action. J'ai adoré être son coéquipier... Je suis certain que ma mâchoire est très heureuse de pouvoir jouer avec lui.»

Les champions en titre de la Coupe Stanley entameront un voyage de six matchs contre les Bruins, mardi. Marchand voyagera avec l'équipe floridienne, mais sera à l'écart en raison d'une blessure au haut du corps qu'il a subie le 1er mars contre les Penguins de Pittsburgh. 

L'entraîneur-chef Paul Maurice s'attend à ce que ce soit un match émouvant. Il souhaite que Marchand puisse le vivre pleinement. 

«Ça n'est pas une transaction comme les autres, a noté Maurice. C'est un joueur qui a donné une identité à une équipe, une organisation légendaire qui n'a pas eu beaucoup de capitaines au cours de son histoire. C'est vraiment très, très gros. Et ça commande le respect.»