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Bell Canada réclame la somme de 1 133 622,50 $ à la Ville de Sherbrooke, au ministère des Transports du Québec et au ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles.
L'entreprise poursuit à la chambre civile de la Cour supérieure les trois défendeurs pour les dommages causés à ses installations et les ressources déployées suivant l'incendie sous le Pont Montcalm en août dernier. La firme Langlois Avocats, qui représente Bell Canada dans le dossier, a déposé la demande introductive d'instance le 10 février dernier.
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C'est ce montant qui aurait été dépensé par la compagnie de télécommunications à la suite de l'incendie majeur, dont l'origine serait humaine. «L'incendie a causé des dommages substantiels aux Installations de Bell, impliquant notamment le bris de plusieurs câbles, fibres, massifs, et conduits», peut-on lire dans les documents légaux obtenus par Noovo Info.
En plus des bris matériels, une panne majeure des services de télécommunications aurait touché près de 2000 abonnés pendant plus de deux semaines, tel qu'affirmé par Bell.
La partie demanderesse soutient également que les réparations ont nécessité «une mobilisation importante de ressources financières, humaines et matérielles», vu la complexité des travaux de restauration sous la structure du Pont Montcalm.
Une enquête de la Ville de Sherbrooke a été lancée pour déterminer les causes et les circonstances de l'incident. Celle-ci a révélé que le feu avait bel et bien été causé par une «intervention humaine d'un ou plusieurs individus ayant fréquenté les lieux sous le Pont Montcalm.»
Selon Bell, les événements auraient pu être évités. En effet, la Ville de Sherbrooke, le MTQ et le MERN auraient tous été informés à de nombreuses reprises que des individus fréquentaient l'espace sous le Pont Montcalm sans en avoir l'autorisation. L'occupation de ces individus avait été qualifié comme étant «une source de nuisance et créait un risque à la sécurité et l'intégrité du Pont Montcalm et des installations qu'il contenait.»
La Ville n'aurait alors entrepris aucune démarche pour remédier à la situation, malgré les informations qu'elle avait reçues.
De plus, le Service de protection contre les incendies de la Ville de Sherbrooke a par ailleurs exprimé publiquement qu'il avait été appelé plus d'une fois à intervenir pour des débuts d'incendie sous des ponts à Sherbrooke.
Pour toutes les dernières nouvelles sur la région de l'Estrie, consultez Noovo Info.
Plusieurs citoyens avaient également fait part de leurs craintes pour la sécurité et la salubrité de l'endroit.
Dans le cadre de cette poursuite, la Ville de Sherbrooke est pointée du doigt puisqu'elle est responsable d'assurer l'entretien, de veiller à la protection de l'environnement, de la salubrité et de la sécurité de son territoire. De son côté, le MTQ est responsable de l'entretien et de l'exploitation du réseau routier et des autres infrastructures de Transports Québec, signifiant donc qu'il est propriétaire du Pont Montcalm. Pour sa part, le MERN détient le fonds de terre sous l'infrastructure.
Ainsi, Bell Canada souligne que c'est la négligence de la Ville et des ministères en question qui aurait contribué aux événements survenus le 11 août 2021. Des mesures appropriées auraient pu être mises en place afin de restreindre l'accès à cet espace.
Après avoir transmis un avis de réclamation à la Ville une semaine après l'incendie, Bell Canada soutient n'avoir jamais été indemnisée.