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Bell Canada Entreprises (BCE) a dû verser plus de 230 millions $ en indemnités de départ lors de son premier trimestre de l'exercice 2024, soit plus que lors de tout son exercice 2023, dans la foulée de sa réduction d'effectifs annoncée cet hiver.
La plus grande entreprise canadienne de communications a indiqué jeudi que ses coûts liés aux indemnités de départ ont atteint 234 millions $ au premier trimestre. À titre comparatif, ces coûts avaient été de 29 millions $ pour la même période un an plus tôt, et de 134 millions $ pour l'ensemble de l'exercice 2023.
En février, BCE avait annoncé la suppression de 4800 emplois, soit 9 % de ses effectifs, y compris des journalistes et d'autres travailleurs de sa filiale Bell Média, dans le cadre de sa «plus grande initiative de restructuration de l’effectif en près de 30 ans».
Une fois que cette restructuration sera complétée, BCE s'attend à ce que les réductions de personnel permettent des économies de 150 à 200 millions $ par année en 2024. À terme, les indemnités de départ liées à cette opération pourraient s’élever à environ 400 millions $.
Pour justifier ces coupes au sein de sa main-d'œuvre, l'entreprise avait cité des politiques du gouvernement fédéral et des décisions réglementaires de plus en plus défavorables, une économie marquée par des taux d’intérêt élevés et une inflation persistante, ainsi que l’intensification de la concurrence.
Selon l'entreprise, la hausse des coûts liés aux indemnités de départ a d'ailleurs eu un impact sur ses profits au premier trimestre, qui ont chuté de 42 % d'une année à l'autre.
La société a signalé un bénéfice net de 457 millions $ pour son trimestre clos le 31 mars, en baisse de 42,0 % par rapport à celui de 788 millions $ rapporté pour la même période l'an dernier.
Les revenus de l'entreprise ont aussi été en baisse, alors qu'ils sont passés de 6,054 milliards $ au premier trimestre de 2023 à 6,011 milliards $ un an plus tard.
Dans un communiqué, le président et chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, s'est tout de même réjoui de voir que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) a progressé de 1,1 % en un an, atteignant 2,565 milliards $ au plus récent trimestre.
À son avis, les résultats publiés jeudi «sont le reflet de la capacité continue de l'équipe de Bell à naviguer dans un contexte de concurrence accrue».
Chez Bell Services de communications et de technologies, les revenus ont atteint 5,375 milliards $, en hausse de 0,1 %. Bell a entre autres ajouté 31 078 nouveaux abonnés nets à ses services Internet, en hausse de 13,9 % d'une année à l'autre, soit son meilleur résultat à ce chapitre en un trimestre depuis 2007.
De son côté, Bell Média a vu ses revenus diminuer de 7,1 % d'une année à l'autre, pour s'établir à 725 millions $, en raison d'une baisse des revenus tirés des abonnements.
Ses revenus publicitaires ont augmenté de 1,6 % grâce à la diffusion du Super Bowl LVIII et de la demande pour la publicité numérique, à la radio et sur les panneaux extérieurs.
Cette hausse a été contrebalancée par la faible demande des annonceurs dans le secteur de la télévision traditionnelle, que l'entreprise attribue à la conjoncture économique défavorable et au report de certains contenus scénarisés dans la foulée de la grève des scénaristes d'Hollywood qui a eu lieu l'an dernier.
Note de la rédaction: Noovo Info est une division de Bell Média, qui fait partie de BCE Inc. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.