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Les tuiles ne cessent de s'abattre sur le Parti québécois (PQ), qui perd un autre de ses députés.
Les tuiles ne cessent de s'abattre sur le Parti québécois (PQ), qui perd un autre de ses députés.
Le député de René-Lévesque, sur la Côte-Nord, Martin Ouellet, qui était le leader parlementaire de la troisième opposition, a choisi de ne pas être sur les rangs lors du scrutin du 3 octobre.
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Il en a fait l'annonce officielle mardi, à Baie-Comeau, au coeur d'une région nationaliste depuis longtemps acquise au PQ.
Mais cette fois, les choses pourraient être différentes avec le départ de M. Ouellet. Pour la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, l'occasion se présente de faire un gain sur la Côte-Nord, qui lui a résisté jusqu'à maintenant. Et une fois de plus, M. Legault recrute du côté du Parti québécois.
Le premier ministre Legault ne perdra pas de temps puisqu'il se déplacera à Baie-Comeau mercredi pour annoncer en personne que le maire de la ville, reconnu pour son passé péquiste, Yves Montigny, sera le candidat de la CAQ dans René-Lévesque.
Comme d'autres avant lui, qu'on pense aux candidatures récentes de Caroline St-Hilaire et Bernard Drainville, M. Montigny fait le saut du PQ à la CAQ.
En 2015, quand M. Ouellet s'est lancé en politique, M. Montigny était lui aussi sur les rangs en vue de remporter l'investiture péquiste dans René-Lévesque, mais c'est son adversaire qui avait été choisi.
La décision de M. Ouellet de ne pas être candidat s'ajoute à celles annoncées récemment de Véronique Hivon (Joliette), Sylvain Gaudreault (Jonquière) et Lorraine Richard (Duplessis, l'autre circonscription de la Côte-Nord). C'est donc plus de la moitié du caucus péquiste (quatre sur sept) qui ne sollicite pas un nouveau mandat.
En conférence de presse, ce père de deux jeunes enfants a dit quitter pour des raisons «uniquement personnelles» et familiales. Il s'est dit déçu de ne pas avoir réussi à favoriser avec le gouvernement et les autres partis d'opposition l'adoption d'une réforme parlementaire qui aurait facilité la conciliation travail-famille, notamment pour les élus habitant en régions éloignées des grands centres.
M. Ouellet a fait un bilan détaillé des réalisations à son actif dans la circonscription depuis 2015, quand il a été élu lors d'une élection complémentaire. Il a été réélu en 2018 avec une majorité de 1623 voix.
Depuis le scrutin de 2018, le PQ avait aussi perdu trois autres députés: Catherine Fournier (Marie-Victorin), devenue indépendante avant de laisser son siège pour se faire élire à la mairie de Longueuil, Harold LeBel (Rimouski), qui doit répondre d'accusations d'agression sexuelle, et Sylvain Roy (Bonaventure), qui a choisi de siéger comme indépendant.
Se qualifiant de fier «indépendantiste», aujourd'hui et pour toujours, M. Ouellet a salué son chef, Paul St-Pierre Plamondon, un homme «vrai, authentique, dédié, intègre».
Ce dernier a commenté le départ de son député, en disant que «Martin a parcouru plus de 300 000 km durant sa carrière de député, on constate l'ampleur des sacrifices et du travail qu'il a accompli. Nous pouvons comprendre son désir de retrouver sa famille et ses jeunes enfants, de retrouver une vie plus normale».
«Il m'aura beaucoup aidé à grandir comme personne, comme politicien et comme chef», a ajouté le chef péquiste.