Santé

Autisme et Tylenol: priver une femme enceinte d'acétaminophène peut avoir de «graves conséquences», prévient l'Ordre des pharmaciens

«L’acétaminophène n’est pas associé à un risque accru de malformations majeures.»

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(Banque d'images Envato)

L’Ordre des pharmaciens du Québec a tenu à remettre les pendules à l’heure à la suite des conseils de Donald Trump, qui estime qu’il existe un lien entre l’autisme et l’acétaminophène, mieux connu sous le nom de Tylenol.

Selon le président américain, les femmes enceintes qui consomment du Tylenol exposent leur enfant à «un risque très accru d'autisme». Or, il n’y a aucune preuve scientifique pour appuyer les propos du président des États-Unis, réplique l’Ordre.

«L’acétaminophène est un traitement efficace contre la douleur et la fièvre. En priver la femme enceinte peut avoir de graves conséquences pour elle et son fœtus», ajoute l’Ordre dans une publication partagée sur les réseaux sociaux.

Sur le site Web du CHU Sainte-Justine, il est possible de voir des informations similaires. On ajoute qu’une fièvre non traitée durant la grossesse «peut comporter des risques accrus d’anomalies ou d’avortements spontanés».

Le centre d’informations du centre hospitalier réitère sa position datant de 2021: l’acétaminophène «reste le médicament analgésique et antipyrétique de première intention durant la grossesse, à tous les trimestres», alors que la moitié des femmes enceintes ont recours à l’acétaminophène durant leur grossesse, et ce, de façon ponctuelle.

«L’acétaminophène n’est pas associé à un risque accru de malformations majeures», ajoute le CHU Sainte-Justine.

S’il existe réellement un lien entre l’autisme et l’acétaminophène, «l’analyse de l’ensemble des données ne suggère pas de risques additionnels pour le fœtus lorsque l’acétaminophène est utilisé de façon ponctuelle ou pour une courte période».

En cas de doute sur un médicament, l’Ordre des pharmaciens demande à la population de se référer à un professionnel de la santé. «Ils/elles sauront vous guider.»