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Insalubrité, itinérance, adaptation de domicile: l’Ombudsman de Montréal (OdM) n’a pas chômé en 2021 alors que plus de 2365 dossiers ont été traités en plus d’enregistrer une hausse record du nombre de plainte.
Déposé lundi après-midi, le rapport annuel de Me Nadine Mailloux fait état de 211 nouvelles enquêtes dont 40 lancées à l’initiative de l’OdM.
Me Nadine Mailloux | crédit photo - Courtoisie
Parmi elles, l'OdM s'est penché sur la question de l'itinérance dans le secteur Milton-Parc situé dans l'arrondissement Plateau-Mont-Royal où se déroule une «crise humanitaire au cœur de la métropole». Des citoyens ont fait mention de «d’incivilités, d’intoxications importantes, de trafic de drogue, de proxénétisme, d’agressions et d’accidents de la route», ce qui fait craindre pour la sécurité de leur quartier, malgré l'arrivée d'un organisme de répit pour personnes en situation d'itinérance.
Lors de son enquête , l’Ombudsman réalise «rapidement» que la situation est critique et c’est en ce sens qu’on demande l’aide de Québec qui répond présent en créant une cellule de crise. Cette dernière réunit plusieurs services de la Ville, des partenaires de la santé, du milieu communautaire et d’organisations autochtones et inuits. L'enquête débouche également sur cinq recommandations qui appellent les autorités et surtout la Ville de Montréal à passer à l'action en ce qui concerne l'itinérance à Montréal.
L’OdM a également ouvert une enquête concernant un aménagement problématique pour des personnes âgées vivant dans une résidence. Celles-ci devaient se «déplacer sur une distance de 30 mètres, traverser la nouvelle voie cyclable et monter dans le véhicule de transport adapté dans les voies de circulation plutôt qu’à partir du trottoir.
Après une «longue enquête», on recommande la construction immédiate d’un débarcadère adapté aux besoins des résidents.
Le Programme d’adaptation de domicile (PAD) a aussi fait l'objet de critiques en 2021. Les délais d'administration sont «inquiétants» et pourraient se traduire pour certaines personnes vulnérables en «déni de services essentiels.»
Suite à l'intervention de l'ombudsman, le Service de l’habitation s'engage à garder le contrôle des délais en «documentant et communiquant» les statistiques compilées sur ces derniers. «L’équipe de l’OdM en fera rigoureusement le suivi afin de s’assurer de réduire le risque que des personnes vulnérables soient forcées de quitter leur domicile parce que leur logis ne peut pas être adapté en temps utile», affirme-t-on.
Alors que la transmission de la COVID-19 était toujours bien présente, les parcs sont devenus le lieu de rencontre privilégié par de nombreux Montréalais. Le manque de toilettes disponibles occasionne des situations plus que déplaisantes pour plusieurs alors que des individus utilisent les terrains ou les stationnements de particulier pour «déféquer et uriner».
«Longues files d’attente pour accéder aux quelques installations sanitaires, quantité réduite de toilettes disponibles et toilettes chimiques jugées insalubres sont parmi les motifs invoqués pour expliquer le phénomène», indique-t-on dans le rapport. Le nombre insuffisant de poubelles est également souligné.
Parmi les endroits montrés du doigt : les parcs Sainte-Bernadette, des Carrières, Laurier et Jeanne-Mance.
L’OdM soutient avoir réglé le problème en suggérant aux arrondissements visés l’installation d’affichage pour bien indiquer la présence d’installations sanitaires. D’autres arrondissements ont opté pour l’ajout de toilettes chimiques pour répondre aux besoins.