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Au passage, les Canadiennes ont établi un nouveau record canadien.
La sprinteuse québécoise Audrey Leduc et ses coéquipières du relais féminin 4x100 mètres se sont qualifiées pour la finale, jeudi, aux Jeux olympiques de Paris.
Leduc, de Gatineau, Marie-Éloïse Leclair, de Montréal, Jacqueline Madogo, d'Ottawa, et Sade McCreath, d'Ajax, en Ontario, ont complété l'épreuve en 42,50 secondes pour terminer en quatrième place de la deuxième vague de qualifications au Stade de France, obtenant du même coup l'un des deux laissez-passer octroyés aux équipes repêchées pour la finale prévue vendredi.
Au passage, les Canadiennes ont établi un nouveau record canadien, étant notamment propulsées par le temps canon de 10,04 secondes de Leduc lors du dernier relais.
«Tout peut se produire en finale, donc notre objectif demeure d'atteindre le podium, a déclaré Leduc. Je crois que si nous parvenons à courir encore plus vite, ou à améliorer notre exécution, alors nous serions satisfaites. Peut-être que nous réaliserons un autre record canadien demain (vendredi).»
La dernière fois que le Canada a participé à la finale au relais 4x100 m féminin, c'était aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016, où il a abouti au sixième rang. De plus, il n'a pas gagné de médaille dans cette épreuve depuis l'argent aux Jeux de Los Angeles en 1984 — une disette de 40 ans.
Leurs collègues masculins ont suivi quelques instants plus tard en piste, avec le même résultat.
Andre De Grasse, Aaron Brown, Jerome Blake et Brendon Rodney ont couru le relais 4x100 m en 38,39 secondes pour aboutir en troisième place de la deuxième vague de qualifications. Ce fut également suffisant pour leur permettre de participer à la finale.
De Grasse a révélé mercredi soir après avoir été incapable de se qualifier pour la finale du 200 m qu'il était incommodé par une blessure aux muscles ischiojambiers qu'il a aggravée il y a quelques jours. Il avait aussi été incapable d'obtenir sa place en finale du 100 m dimanche — son premier échec dans cette épreuve aux Jeux olympiques.
«Je travaille avec ces gars-là depuis quoi, neuf ans? Nous trois, nous avons gagné notre première médaille (aux Mondiaux) en 2015, a rappelé De Grasse. Jerome s'est joint à nous à Tokyo en 2021.
«Ces gars-là sont comme des frères, nous avons passé beaucoup de temps ensemble et je veux les soutenir, donc je ferai de mon mieux. Il me reste une course, donc je dois faire fi de la douleur et poursuivre le combat», a ajouté l'Ontarien.
Ça n'est pas la première fois que ça se produit pour De Grasse et le relais masculin. De Grasse, qui a récemment été ralenti par une blessure à un orteil et la COVID-19, a raté la finale du 100 m, s'est retiré du 200 m et participé au relais 4x100 m aux Mondiaux d'athlétisme de 2022.
Là-bas, le sextuple médaillé olympique a permis au Canada de décrocher l'or au relais.
Cette fois, De Grasse compte tout donner sur la piste. Le Canada avait décroché le bronze aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016 et l'argent aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, avant de décrocher le titre mondial en 2022.
«J'adore ce sport, je veux être sur la piste. Il me reste une course, donc j'espère que l'adrénaline et tout le reste me transporteront jusqu'au fil d'arrivée pour qu'on puisse obtenir une médaille», a-t-il mentionné.
«Nous avons discuté de ce moment-ci, nous voulons nous retrouver sur la piste et faire de notre mieux pour notre pays, nos proches et nos amis. Il faut qu'on se présente sur la piste, pour cette dernière course, et qu'on exécute notre plan, qu'on donne tout ce qu'il nous reste», a-t-il conclu.
Quant à savoir ce qui pourrait être amélioré pour la finale, Brown a ciblé l'échange du témoin. Rodney a propulsé le Canada en première place avant que l'échange avec De Grasse ne ralentisse l'équipe.
«Les zones d'échange, c'est certain, le dernier a été horrible, carrément amateur, a noté Brown. Hey, c'est comme ça. C'est la raison pour laquelle nous observons des séquences vidéo et que nous procédons à certains ajustements.
«C'est la raison pour laquelle je dis toujours: ne soyez pas influencés par les préliminaires. Nous n'avons pas offert notre pleine mesure aujourd'hui, mais nous serons prêts demain soir», a-t-il résumé.
Lors de la finale féminine du 400 mètres haies, la Saskatchewanaise Savannah Sutherland a pris le septième échelon en vertu d'un temps de 53,88 secondes, à ses débuts olympiques.
Sutherland, qui a fêté son 21e anniversaire de naissance mercredi, est la détentrice du record canadien.
«Je pense que l'ambiance ici était folle et ç'a vraiment poussé certaines filles à réaliser des temps très rapides. Ça ne ressemble à rien de ce que j'ai vécu», a soutenu Sutherland à propos de son expérience olympique.
Par ailleurs, Sarah Mitton a poursuivi sa route vers la finale du lancer du poids en réalisant un jet de 19,77 mètres dès sa première tentative. Elle devait réussir le standard de 19,15 mètres ou faire partie des 12 meilleures pour atteindre la finale prévue vendredi.
L'athlète âgée de 28 ans originaire de Brooklyn, en Nouvelle-Écosse, a gagné l'argent aux Championnats du monde d'athlétisme en 2023 et le titre mondial en salle en mars dernier. Mitton a réalisé un record personnel et un record cette saison de 20,68 mètres en mai.
Mitton a déclaré qu'elle n'a «jamais été aussi prête pour une compétition», au sujet de la finale, et que sa qualification dès son premier essai était le scénario idéal. Elle tentera de devenir la première Canadienne à gagner une médaille olympique au lancer du poids.
«Un seul essai, ça donne beaucoup de confiance, a-t-elle admis. Je suis très optimiste quant à ma technique, dans son ensemble. J'avais l'impression d'être en plein contrôle.»