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Face à une propagation «sans précédent» de grippe aviaire dans le monde, Ottawa implore les éleveurs et producteurs de redoubler de prudence face à cette «menace importante».
Face à une propagation «sans précédent» de grippe aviaire dans le monde, Ottawa implore les éleveurs et producteurs de redoubler de prudence face à cette «menace importante».
La propagation est «importante et soutenue» en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord, ont souligné lundi des représentants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) lors d'une séance d'information à l'intention des médias.
«La situation présente est en lien avec les oiseaux migrateurs. Il y a un niveau haut risque pour les oiseaux. (…) En Europe, la situation peut se prolonger. (…) On peut s’attendre que la situation perdure à plusieurs mois», explique Nancy Rheault de l'ACIA.
L'influenza aviaire, communément appelée «grippe aviaire», touche plusieurs oiseaux destinés à la consommation, les poulets, les dindes, les cailles et les pintades notamment, les oiseaux de compagnie et les oiseaux sauvages.
L'Agence indique qu'aucun remède n'existe contre cette maladie et que le taux de mortalité des oiseaux atteints de la maladie est élevé. Les oiseaux excrètent le virus dans leur salive, leurs sécrétions nasales et leurs excréments.
Il est essentiel «d'appliquer à tout moment des mesures de biosécurité strictes», insiste l'ACIA.
Selon l'ACIA, le virus de la grippe aviaire peut causer, rarement, des infections chez l.'Homme. Les personnes peuvent être infectés uniquement s'ils sont en contact direct avec un oiseau contaminé ou s'ils se trouvent dans un environnement contaminé.
Pour l'instant, le Canada recense aucun cas humain de H5N1, rapporte l'ACIA.
«Je ne peux pas affirmer que le Québec est épargné. (...) On travaille tous ensemble pour éviter que nos élevages soient touchés et pour faire face à cette situation au Canada», affirme Mme Rheault.
Lundi dernier, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec avait annoncé que trois premiers cas de grippe aviaire ont été détectés dans la province. Il s'agissait d'une bernache du Canada, à Granby, et de deux oies des neiges, l'une à Saint-Jean-sur-le-Richelieu et l'autre à Saint-Isidore-de-Laprairie en Montérégie.
Des détections ont également eu lieu en Ontario et en Alberta dans les deux dernières semaines. L'ACIA dit s'attendre à de nouvelles éclosions partout au pays.
L'entreprise Canards du Lac Brome a confirmé mercredi la présence d'influenza aviaire du sous-type H5N1 sur son site d'élevage à Saint-Claude, en Estrie.
Dès la confirmation du cas, mardi, l'entreprise a mis le site en quarantaine et elle a immédiatement communiqué avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) qui supervise présentement les activités sur place.
La direction de Canards du Lac Brome dit collaborer avec les spécialistes de l'ACIA et du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) afin de lutter contre la maladie et endiguer rapidement les risques de propagation du virus. Des mesures de biosécurité ont été mises en place, comme le nettoyage et la désinfection d'équipements, de chaussures et de pneus des véhicules.
Les virus de l'influenza aviaire peuvent, en de rares occasions, causer des maladies chez les humains. Toutefois, l'influenza aviaire ne représente aucun enjeu de salubrité alimentaire et il n'est pas possible d'être infecté par le virus en consommant de la volaille cuite. L'entreprise indique que tous ses produits se retrouvant sur les tablettes des magasins sont salubres et sécuritaires.
Au Canada, l'influenza aviaire hautement pathogène, telle que le sous-type H5N1, est une maladie à déclaration obligatoire.
Avec les informations de La Presse canadienne